RDC : « Jofar systems » dénonce une violation flagrante de la loi sur la passation des marchés publics dans la production des permis de conduire

Patrick Daudi Faraja, expert du numérique en conception, développement, déploiement, suivi et maintenance des systèmes robustes d’information de gestion et spécialiste en solutions de gouvernance électronique dénonce une violation flagrante de la loi sur la passation des marchés publics dans la production des permis de conduire biométriques sécurisés.

En effet, dans un communiqué, le ministre des transports, voies de communication et désenclavement, Cherubin Okende annonçait que le nouveau permis de conduire en république démocratique du Congo sera disponible avant le 30 mai 2022 et que le processus du recrutement du partenaire pour la production des permis de conduire biométriques sécurisés avec puce, déclenché depuis 2017 était clôturé.

Le ministre des Transport présentant le spécimen du permis de conduire biométrique

En réaction, l’ingénieur Patrick Daudi Faraja, a indiqué dans une interview accordée à infocongo.net, ce samedi 12 février 2022, que le ministre des transports veut en réalité  signer le contrat promis à son entreprise Jofar systems, avec une autre entreprise étrangère Otojuste, une entreprise prétendument « libanaise » ne disposant d’aucune expertise en la matière, et n’étant même pas connu dans le monde du numérique, ne trouvera pas mieux que de faire sous-traiter son contrat par une autre entreprise étrangère, cette fois-là allemande « Mühlbauer ».

« Jofar systems » dénonce une violation flagrante de la loi sur la passation des marchés publics dans la production des permis de conduire

Pour l’ingénieur Patrick Daudi Faraja cette façon de faire est une violation flagrante de la loi sur la passation des marchés publics qui exige la publication de l’offre publique et la mise en compétition des soumissionnaires, excepté pour les marchés portant sur la sécurité nationale ; une préférence de contractants nationaux par rapport à ceux étrangers à expertise égale des soumissionnaires.

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« Encore qu’ici le contractant retenu n’a aucune expertise et le sous-traitant présenté déclare ne pouvoir émettre le tout 1er permis pas avant fin mai 2022 alors que nous, avec notre expertise locale, dès demain nous pouvons déjà commencer la livraison de permis de conduire biométrique sécurisé avec puce électronique, code MRZ et code QR dans une dizaine des provinces de la rdc et couvrir la totalité de la république avant fin avril 2022 », déclare Patrick Daudi Faraja.

Le directeur général de l’entreprise « Jofar systems » appelle le chef de l’Etat garant du bon fonctionnement des institutions à peser de son poids pour valoriser les initiatives locales ; le ministre compétent à procéder à l’audit du contrat signé, et le cas échéant, l’annuler et le remettre dans ses droits.

Il invite également les acteurs du numérique congolais à se constituer en un syndicat pour non seulement défendre leurs droits car son cas n’est pas l’unique, mais aussi former une synergie afin de fédérer leurs expertises pour des solutions innovantes en faveur de l’accompagnement de la vision du chef de l’état.

Pour rappel, selon un communiqué du vice-premier ministre, ministre des transports et voies de communication, José Makila, le gouvernement congolais avait annoncé le 22 septembre 2017 la suspension de l’octroi du permis de conduire. Cette mesure était prise dans la perspective de la mise en circulation des permis de conduire véritablement biométriques à travers toute l’étendue de le république démocratique du Congo. Lire aussi: RDC : Le nouveau permis de conduire biométrique disponible avant le 30 mai 2022

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Amour Imani Christian