Sake population en fuite

De violents affrontements ont éclaté ce lundi 20 janvier sur les collines surplombant la cité de Sake, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les groupes d’autodéfense, sont aux prises avec les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise.

Selon des sources locales, les rebelles du M23 ont lancé une offensive d’envergure dans le but de s’emparer de Sake, une position stratégique. Les combats se sont concentrés sur la localité de Kimoka, où les rebelles ont largué de nombreuses bombes, provoquant la panique parmi la population civile.

« Ces affrontements continuent jusqu’à présent et on compte déjà 25 bombes qui sont tombées sur la cité de Sake », a déclaré Oswald Kulimushi, acteur de la société civile à Sake. « Une bombe est même tombée non loin d’un camp de déplacés, mettant en danger la vie de civils innocents. »

Ces nouveaux affrontements interviennent alors que l’armée rwandaise a réussi à s’infiltrer dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, contrôlant désormais les villes minières de Lumbushi et Changue. Cette avancée des forces rwandaises complique encore davantage la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Face à cette escalade de la violence, la communauté internationale appelle à un dialogue entre Kinshasa et Kigali. Le président Félix Tshisekedi a réaffirmé sa volonté de résoudre le conflit par la voie diplomatique, tout en condamnant fermement les agressions rwandaises.

Les enjeux de ces affrontements

Ces nouveaux combats mettent en évidence la fragilité de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Les populations civiles sont les premières victimes de ces violences, contraintes de fuir leurs foyers et de vivre dans des conditions précaires.

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Les enjeux de ces affrontements dépassent largement le cadre national. La présence de groupes armés étrangers et l’exploitation illégale des ressources naturelles constituent une menace pour la stabilité de toute la région.

Les défis à relever

Pour mettre fin à ce conflit, il est nécessaire de mettre en œuvre une solution politique globale qui prenne en compte les aspirations de toutes les parties prenantes. La communauté internationale doit jouer un rôle plus actif en soutenant les efforts de paix et en exerçant des pressions sur les acteurs régionaux pour qu’ils cessent de soutenir les groupes armés. Lire aussi : Rutshuru : Après d’âpres combats, les FARDC et les Wazalendo repoussent le M23 – Infocongo