Abbé Donatien Nshole

L’Abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), est clair :  la gratuité de l’enseignement de base en RDC ne doit pas se reposer sur l’exploitation des enseignants.

Il a tiré la sonnette d’alarme sur la rentrée scolaire, marquée par la grève des enseignants du secteur public. C’était au cours d’un point de presse, le 22 octobre à Kinshasa.

L’abbé Nshole a fait savoir que « la gratuité est un droit constitutionnel. Elle est donc irréversible et non négociable ». Elle n’est possible que si les réformes nécessaires se mettent en place et que les moyens financiers les accompagnent. 

« Il est hors question que la gratuité repose sur l’exploitation des enseignants. Le gouvernement doit urgemment se pencher sur les questions soulevées », notamment par les enseignants grévistes, a-t-il martelé.

Un conseil permanent du dialogue social Gouvernement-banc syndical des enseignants

Bien avant la déclaration de Nshole, le VPM en charge de la Fonction publique, les ministres de l’EPST, du Budget et des Finances, ont pris un arrêté interministériel le 20 octobre, créant le Conseil permanent du dialogue social (CPDS) entre le gouvernement et le banc syndical des enseignants.

Toujours pas de rentrée scolaire

Notons que le ministre de l’EPST a lancé la rentrée scolaire le 4 octobre, jusque-là boudée dans les écoles publiques. Les enseignants refusent de reprendre normalement les cours. Ils exigent du gouvernement l’application de l’accord de Bibwa de 2019.

Vendredi 15 octobre dernier, en conseil des ministres, Tony Mwaba a sollicité et obtenu l’autorisation de la signature d’un arrêté interministériel pour la reprise des négociations avec le banc syndical.

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Cependant, les enseignants refusent toujours de reprendre les cours. Insensibles aux appels de la coordination nationale des écoles conventionnées et du syndicat des écoles catholiques (Synecat), à reprendre les cours.

Entre-temps, les élèves organisent des manifestations dans plusieurs coins du pays en vue de demander la reprise des cours. Lire aussi: Grève des enseignants : des milliers d’élèves assiègent l’Assemblée nationale