Salle de classe vide

Le ministre de l’EPST, Tony Mwaba rencontre ce lundi 11 octobre les coordinateurs des écoles conventionnées et l’Intersyndical de l’EPST, pendant que les écoles publiques continuent à observer un mouvement de grève.

En effet, une semaine après la rentrée scolaire, si certaines écoles ont repris les enseignements, dans plusieurs autres conventionnées de Kinshasa, les enseignants n’ont pas donné cours toute la semaine passée.

Tony Mwaba ministre EPST
Tony Mwaba, Ministre EPST

Certains se présentaient dans la cour de l’école, sans entrer dans les salles de classe, au grand-dam des élèves. C’est le cas au collège Boboto, au lycée Bosangani et au lycée Bolingani, trois écoles conventionnées catholiques.

Selon plusieurs sources, ces enseignants n’ont pas eu gain de cause après la réaction du gouvernement sur leurs revendications. Ils réclament, par exemple, l’augmentation de leurs salaires.

Après les premières discussions avec le syndicat, le gouvernement n’a ajouté que 20.000 FC par enseignant des centres urbains, et 40 000 FC par enseignant des milieux ruraux.

Pourtant, les syndicalistes exigeaient un minimum de 100.000 Francs congolais (50 USD). C’est cette situation qui est à la base de l’actuel mouvement de grève.

Le ministre qui tenait à la rentrée scolaire effective et apaisée, après avoir constaté ce mouvement de grève, a lancé une mise en garde à l’endroit des grévistes. Sans trop attendre, il est passé à l’acte. Les inspecteurs font la ronde des écoles afin de constater la présence effective des enseignants.

Premières sanctions de désactivation des salaires des enseignants annoncées

Le secrétariat général de l’EPST estime que certains enseignants risquent d’être remplacés par ceux qui ne sont pas inscrits sur les listes de paie. 

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De leur côté, les parents désemparés souhaitent que la rencontre entre le ministre Tony Mwaba et les coordinateurs des écoles conventionnées et l’Intersyndical de l’EPST, ce lundi, décante la situation pour sauver cette année scolaire. 

Pendant ce temps, la synergie des syndicats des enseignants des écoles publiques de la ville de Beni décide de ne pas reprendre les activités scolaires ce lundi 11 octobre. Elle a pris la décision de durcir le mouvement de grève dimanche au cours d’une évaluation de cette grève déclenchée depuis le 4 octobre, jour officiel de la rentrée scolaire 2021-2022.

Les grévistes réclament notamment la suppression des zones salariales et le paiement des enseignants nouvelles unités ainsi la réactivation de leurs collègues de Kinshasa désactivés sur le fichier de paie, selon Christophe Kanyambwe, secrétaire permanent du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO)/Beni. Lire aussi : EPST : face à la grève des enseignants, le Gouvernement menace et choisit son bouc-émissaire