Le ministre d’Etat, en charge de la communication et médias a informé l’opinion publique de la décision du Président Félix Tshisekedi de décréter l’état de siège dans les provinces du Niord-Kivu et de l’Ituri. Cette décision est intervenue au cours premier conseil des ministres du gouvernement Sama Lukonde, présidée par le chef de l’Etat, vendredi 30 avril 2021 à Kinshasa.
le chef de l’État, a annoncé sa décision de déclarer l’État de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri suite à l’insécurité grandissante « au regard de la gravité de la situation, particulièrement dans certaines provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo, le président de la République chef de l’État, commandant suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo et de la Police Nationale Congolaise a informé le conseil des ministres de sa décision de proclamer conformément à l’article 85 de la Constitution, un État de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri », a fait savoir Patrick Muyaya porte-parole du gouvernement lors de son compte rendu du conseil des ministres.
Cependant le chef de l’État a pris cette décision après consultation des présidents de deux chambres. C’est dans l’objectif de mettre un terme à l’insécurité que cette décision a été prise. Selon Patrick Muyaya, l’ordonnance présidentielle sanctionnant cette décision sera rendue publique à la télévision publique, RTNC, dans les prochaines heures.
Quid de l’état de siège ?
L’état de siège est un dispositif juridique généralement mis en œuvre par le gouvernement en cas de péril imminent (insurrection armée ou invasion étrangère) pour la nation.
Il comprend plusieurs dispositions : l’armée remplace la police pour la sécurité publique ; certaines libertés de l’État de droit (circulation, manifestation, expression) sont fortement restreintes ; les médias sont contrôlés ; un couvre-feu entre en vigueur sur le territoire concerné par l’état de siège ; la mobilisation nationale peut être décidée ; les tribunaux civils sont remplacés par des tribunaux militaires ; surveillance accrue de la population. Lire aussi: RDC : Félix Tshisekedi convoque ce vendredi le 1er conseil des ministres
Azarias Mokonzi