Kisangani bâtiment SEDEC

Les boyomais n’en reviennent pas de voir leur ministre provincial de l’Intérieur se désintéresser des problèmes de sécurité qui gagne la province et Kisangani, le chef-lieu.

Son passe-temps favori du moment est la contemplation des mobiliers de son bureau, à en croire ses administrés, désolés de ne jamais le trouver là où se posent les vrais problème de la Tshopo.

« Il est ahurissant de constater que par entêtement et folie de grandeur de l’exécutif provincial remanié de la Tshopo vient d’opter d’aligner des agents commerciaux en mobiliers et immobiliers en place de ministres compétents et intègres.

L’exemple nous vient du ministre provincial de l’Intérieur intérimaire qui, au lieu d’édifier la population tshopolaise inquiète sur les tenants et aboutissants de l’insécurité grandissante dans la ville de Kisangani, ce dernier navigue à vue.

Bureau du ministre provincial de l’Intérieur a.i de la Tshopo

Faute d’une feuille de route précise, n’a trouvé mieux que de faire la promotion de mobiliers de son cabinet en image pour se faire vendre aux enchères, signe que la province est reléguée aux oubliettes. »

Cette déclaration coup de poing est de maitre Augustin Yaokeli, Coordonnateur de la structure citoyenne Tshopo Telema. Cette dernière qui entend s’impliquer pour le développement de la province, n’entend pas laisser la sécurité de la Tshopo entre des mains insouciantes et inexpertes, et tire la sonnette d’alarme :

« Il suffit de faire un petit tour à la division de Transcom pour s’enquérir de cette situation chaotique auprès des agents dont la paternité de gestion des imprimés de valeur serait d’ores et déjà menacée. Quel serait alors le mérite des commissaires provinciaux de triste mémoire justifiant leur promotion ? cas du commissaire provincial en charge des relations avec l’Assemblée provinciale et Coopération interprovinciale.

A titre illustratif, il a légué un conflit légendaire inter institutionnelle entre l’exécutif provincial et l’organe délibérant. Aucune solution sur le conflit des limites entre la Tshopo et le Maniema, de même pour le dossier Mbororo avec le bas- Uélé ».

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Le coordonnateur de Tshopo Telema pointe aussi du doigt le dossier du Parc de Lomami, dont le siège est au Maniema, alors que la Tshopo occupe 90% de l’étendue du parc. Ce dossier n’a jamais été abordé.

Augustin Yaokeli fustige du reste ces pratiques communes aux commissaires provinciaux : « le même bilan catastrophique et alarmant est pareil pour les deux autres commissaires provinciaux, qui du reste, faute de frais de loyer à payer aux bailleurs, avaient ramené leurs cabinets politiques respectifs à leurs domiciles, clients insolvables. »

La Tshopo, province riche de plusieurs produits miniers, agricoles et touristiques attend de ses dirigeants un engagement sans faille pour son redressement. Au moment où un vent funeste d’insécurité tend à gagner la province, ses dignes fils sont décidés à barrer la route aux fauteurs de troubles. Lire aussi: Coups de feu à Kisangani : Tshopo Telema dénonce la légèreté dans la gestion de la sécurité de la province