Camion brûlé à Mbanza Ngungu

Le Gouvernement central vient de passer à la vitesse supérieure dans l’affaire liée à l’accident macabre de Mbanza-Ngungu.

Après avoir percé le mythe de la responsabilité impliquant le propriétaire du bus de marque Tata, l’Exécutif national a passé au peigne fin le régime de no fault qui n’exempte pas de toutes responsabilités le patron de l’entreprise dont l’engin accidenté a causé mort d’hommes sur la Nationale n° 1.

En cette matière, l’ultime action qui tient à cœur le Gouvernement Ilunkamba sera celle de faire dire la loi, de voir s’exercer des poursuites à l’encontre du propriétaire du véhicule étant entendu que plusieurs bidons contenant du carburant retrouvés dans le véhicule accidenté ont aggravé l’accident et causé des pertes en vies humaines.

En tout état des causes, la responsabilité tant pénale que civile du propriétaire de ce véhicule est engagée à ce point. Des actions seront entreprises contre celui-ci, ont-ils décidé au cours d’une réunion de conjoncture économique tenue mardi 22 octobre à Kinshasa.

Trois ministres membres du Gouvernement de Sylvestre Ilunga, à savoir le ministre de l’Action humanitaire, son collègue des Hydrocarbures et celui des Transports et Voies de communication ont examiné sous l’angle des responsabilités les contours  de cette tragédie.

Dans ce cadre, la responsabilité doit néanmoins être établie en ce qui a trait aux dommages matériels et humains. Le Gouvernement qui, manifestement, s’est dit très préoccupé par ce drame, par le truchement des ministres dépêchés sur le lieu de l’accident, s’est désolé à reconnaître que les normes de la circulation routière ne sont pas respectées en République démocratique du Congo.

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Des arrestations en cascade à Lufu

Le poste frontalier de Lufu d’où est parti le bus, était en état d’alerte maximale au lendemain du drame de Mbanza-Ngungu. Des membres de l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO) et les agents de la Commission Nationale de la Prévention Routière (CNPR), tous opérant au marché Lufu, à la frontière avec l’Angola, sont aux arrêts depuis ce lundi 21 octobre 2019, ont indiqué des sources en provenance du territoire de Songololo.

Les personnes arrêtées sont accusées d’avoir surchargé le bus accidenté, dans la nuit de samedi 19 à dimanche 20 octobre 2019, à la descente de la montagne Dilombele à Mbanza-Ngungu après avoir percuté un arbre et qui a causé la mort d’au moins 30 personnes.

Ils sont également poursuivis pour n’avoir pas recouru à un manifeste d’embarquement devant aider les services spécialisés à connaître le nombre exact de passagers qui ont pris place à bord de ce bus.

C’est ce qui a poussé le procureur général près la Cour d’appel de Matadi, Ilunga Mwelua, d’ordonner l’arrestation immédiate de toutes ces personnes et cela, pour raison d’enquête.

Par ailleurs, d’autres voix se lèvent pour indiquer que le conducteur impliqué dans l’accident a reçu une contravention. Il sera donc nécessairement reconnu responsable bien que faisant partie des blessés évacués à la clinique Ngaliema pour des soins appropriés.

Le fait de contrevenir au Code de la sécurité routière n’est pas un aveu de responsabilité de l’accident et n’annule pas le droit à l’indemnisation, si les protections nécessaires sont incluses dans le contrat d’assurance, a-t-on rappelé.

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Raymond Befonda