La Conférence des présidents des partis politiques membres de l’AFDC-A a annoncé la création de la plateforme politique Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés, AFDC-A, ce mardi 16 juillet 201, au cours d’une conférence de presse au Palais du peuple.
En effet, c’est dans la salle Kivu de l’Assemblée nationale que l’autorité morale de cette nouvelle plateforme politique, le sénateur Modeste Bahati Lukwebo, a porté à la connaissance de l’opinion publique qu’au vu de la situation politique actuelle qui évolue à une vitesse de lumière, le regroupement politique AFDC-A , devient une nouvelle plateforme politique au sein de la majorité parlementaire.
Contexte
Le professeur Bahati Lukwebo a rappelé les faits qui ont conduit à cette démarche en soulignant que tout est parti de la date du 15 juillet 2019, où la conférence des chefs des partis et regroupements politiques du FCC avait suspendu l’autorité politique de l’AFDC-A, (Bahati Lukwebo) après qu’il ait dénoncé pour la énième fois la violation de la charte du FCC quant au critère du poids politique et des concertations préalables dans la répartition des responsabilités.
« L’injustice, la haine, la méchanceté, l’égoïsme à outrance, la jalousie, le chantage médiatique, les intrigues et les règlements des comptes qui sont devenus le mode de gestion de cette plateforme politique. Ces comportements sont condamnables. Il est inconcevable qu’un regroupement politique du poids de l’AFDC-A, 2è force politique du pays, qui apporte un nombre de 147 députés dont 44 députés nationaux, 70 députés provinciaux, deux gouverneurs de province (Kasaï central et sud kivu), 7 vice-gouverneurs (Tshopo, Tshuapa, Equateur, Tanganyika, Maniema, Kasaï, Kasaï central) , 13 sénateurs et des membres des bureaux des Assemblées provinciales soit privé de la direction d’une institution au profit d’un candidat indépendant qui vient seul et dont la candidature n’a fait l’objet d’aucun débat ».
La vraie raison du divorce
Selon le candidat de l’AFDC-A, cette formation politique est victime de sa vision progressiste qui lutte pour la véritable démocratie en RDC, la bonne gouvernance et l’amélioration des conditions de vie de la population : « Salus populi suprema est et esto », le salut du peuple est au- dessus de tout.
Cependant, le regroupement politique AFDC-A a décidé au vu de son exclusion injustifiée de se constituer en plateforme politique autonome dans la majorité parlementaire en vue de continuer à défendre les intérêts du peuple congolais, en vue de briser le paradoxe d’un pays nanti avec un peuple pauvre: «le regroupement AFDC et Alliés lance un appel à toutes les autres forces politiques soucieuses du bien-être de la population et du développement économique et social de la RDC de se joindre à lui pour l’atteinte de ce projet ».
Le sénateur Bahati Lukwebo, autorité morale de cette nouvelle plateforme que le premier ministre devra concerter comme informateur avant la formation du prochain gouvernement, a salué tout ce que les précédents gouvernements ont réalisé tout en demandant au prochain de rester dans la logique de la recherche de l’amélioration du bien- être de la population : « Nous estimons qu’il est possible de faire encore mieux en capitalisant toutes les vertus républicaines et en plaçant au centre les préoccupations de nos compatriotes. »
Ainsi, l’AFDC et Alliés devient une plateforme politique à part entière comme son ancien allié le FCC, le CASH et LAMUKA. Il a ensuite invité toutes institutions de la Républiques, les forces politiques et de la société civile à en prendre bonne note.
Bahati, plus que jamais déterminé
Quant aux flagellations subies de la part de ses anciens sociétaires, l’autorité morale a souligné que cela a encore réaffirmé sa détermination à briguer ce poste qu’il est convaincu de remporter avec le concours de tous les sénateurs, toutes tendances confondues, soit les 108 ou 109. Il a reconnu aussi que Joseph Kabila n’est pas lui-même mauvais, mais son entourage est à la base de ce départ du FCC qui est une erreur monumentale pour l’avenir du FCC en cette période, et dont l’on ne saura mesurer les conséquences pour le moment. Par contre, comme Kabila Joseph a préféré entendre détracteurs, il était plus que temps de jeter l’éponge. Quant au rapprochement avec CASH, le sénateur Bahati Lukwebo a signifié à la presse que dès lors que cette plateforme a confirmé son autonomie, elle peut prendre des contacts avec d’autres plateformes de la majorité surtout qu’elle fait partie de la majorité : « Nous avons dit que nous prenons acte de notre exclusion et ferons alliances avec ceux qui sont avec le peuple. »
Halte aux frondeurs
L’AFDC et Alliés a rappelé à tous les frondeurs qu’ils n’ont aucune qualité d’engager son regroupement, faute de quoi les sanctions judiciaires s’en suivront en cas de récidive. Les deux meneurs dont Madame Nkulu Ilunga Néné, ancienne présidente du groupe parlementaire de l’AFDC et Alliés, l’honorable Steve Mbikayi, ont reçu un ultimatum pour arrêter leur comédie en cherchant des postes ministériels et devraient éviter de s’ingérer dans les affaires de l’AFDC-A.
Prenant son courage en mains, le candidat président a déclaré tout haut et devant caméra qu’il n’a pas peur au-delà des intimidations et qu’avec le peuple, il n’y pas à avoir peur. Il a remercié aussi ceux qui lui sont restés fidèles malgré les menaces et les promesses fallacieuses dont ils ont été victimes : « Cette situation nous a permis d’évaluer quels sont ceux qui ont des faiblesses pour les appâts matériels. Tous ceux qui sont restés ont été abordés. »
In fine, l’autorité morale est restée confiante et très déterminée pour sa victoire au perchoir de la chambre haute du parlement : « L’AFDC et Alliés est une pieuvre. Chercher à se défaire parce que la tête de Bahati ne plait pas est une erreur. Même avec 13 sénateurs, les résultats vont nous prouver le contraire ».
Désormais, il faut compter quatre plateformes politiques en RDC : FCC, AFDC-A, CASH et LAMUKA.
Jacques Kalokola