Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) accueille depuis ce lundi les travaux de la 1245e réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine. Cette rencontre stratégique, qui réunit les représentants des États membres, est focalisée sur un enjeu crucial pour le continent : la mise en œuvre des programmes de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) et de Développement et Reconstruction Post-conflit (DRPC).
Dans son discours d’ouverture, le ministre congolais de l’Urbanisme et Habitat, représentant le gouvernement, a souligné l’importance de ces programmes pour la consolidation de la paix en Afrique, tout en mettant en exergue les défis auxquels sont confrontés les pays du continent, notamment la RDC.
Des enjeux majeurs pour l’Afrique
Les discussions portent sur la manière d’améliorer la coordination des programmes DDR et DRPC, d’identifier les bonnes pratiques et de mobiliser davantage de ressources pour soutenir ces initiatives. L’objectif est de parvenir à une “Déclaration de Kinshasa” qui définira une feuille de route claire pour une meilleure mise en œuvre de ces programmes à l’échelle continentale.
Les participants ont également évoqué la nécessité de prévenir les conflits, de renforcer les mécanismes de médiation et de sanctionner les belligérants. Le Commissaire chargé des Affaires politiques, Paix et Sécurité de l’UA a souligné l’importance d’apprendre des expériences d’autres pays comme le Liberia, la Syrie ou l’Éthiopie pour mieux adapter les programmes DDR et DRPC aux réalités africaines.
La RDC, un terrain d’expérimentation
La RDC, confrontée à des défis sécuritaires persistants dans sa partie orientale, est un terrain d’expérimentation privilégié pour la mise en œuvre de ces programmes. Le pays espère ainsi bénéficier de l’expertise et du soutien de ses partenaires pour réussir sa transition vers une paix durable.
Les défis à relever
Les participants ont identifié plusieurs défis à relever pour une mise en œuvre efficace des programmes DDR et DRPC :
Le financement : Les programmes DDR et DRPC nécessitent des financements importants et durables. Les participants ont appelé à une mobilisation accrue des ressources internationales.
La coordination : Une meilleure coordination entre les acteurs nationaux, régionaux et internationaux est nécessaire pour éviter les doublons et optimiser l’utilisation des ressources.
La réintégration : La réinsertion des ex-combattants dans la vie civile est un défi majeur. Il est essentiel de mettre en place des programmes de formation professionnelle et de création d’emplois.
Une feuille de route pour l’avenir
À l’issue de ces travaux, les participants devraient adopter une “Déclaration de Kinshasa” qui définira les orientations futures de l’Union Africaine en matière de DDR et de DRPC. Cette déclaration devrait permettre de renforcer la coordination entre les États membres et de mobiliser les ressources nécessaires pour consolider la paix et la sécurité en Afrique. Lire aussi : Le président Félix Tshisekedi révoque l’Abbé Jean-Bosco Bahala, Coordonnateur du P-DDRCS – Infocongo