L’opposant congolais Seth Kikuni va rester en détention préventive pour au moins 15 jours supplémentaires. Cette décision a été prise par la chambre du conseil du tribunal de paix de Kinshasa/Gombe, malgré les appels de sa défense et de l’opposition à le libérer.
Arrêté le 2 septembre dernier, Seth Kikuni est accusé d’incitation à la désobéissance civile et de propagation de fausses nouvelles. Des accusations que son parti politique qualifie de « préfabriquées ».
Une détention contestée
La défense de Seth Kikuni dénonce les conditions de détention de son client à l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) et les violations de ses droits fondamentaux. Me Ramazani Shabani, avocat de l’opposant, a souligné l’état de santé fragile de son client, conséquence d’une intervention chirurgicale récente et des mauvais traitements subis en détention
« La décision de maintenir en détention Monsieur Kikuni est injuste et arbitraire », a déclaré Me Shabani. « Nous allons interjeter appel de cette décision et continuer à nous battre pour sa libération immédiate. »
Une affaire qui divise
L’arrestation de Seth Kikuni a suscité une vive polémique en République démocratique du Congo. L’opposition accuse le pouvoir en place de vouloir museler toute voix discordante. De nombreux observateurs estiment que cette affaire est révélatrice d’une détérioration de la situation politique dans le pays.
« Cette arrestation est une atteinte grave à la liberté d’expression et à l’État de droit », a déclaré Gabriel Musafiri, chragé de communication de Seth Kikuni. « Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de Seth Kikuni. »
Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour l’avenir de Seth Kikuni et pour la démocratie en RDC, car cette affaire soulève plusieurs questions concernant la liberté d’expression, sérieusement menacée en RDC actuellement et l’indépendance du pouvoir judiciaire décrié chaque jour. Lire aussi : Seth Kikuni localisé à l’ANR : la pression populaire a porté ses fruits – Infocongo