Le Ministre des Ressources Hydrauliques et de l’Électricité, Teddy Lwamba, a signé deux protocoles d’accord avec Shanghai Electric samedi 7 septembre à Shanghai, en Chine. Cette démarche du ministre congolais en Chine constitue une avancée significative pour le développement des infrastructures électriques en République Démocratique du Congo.
D’après le service de communication du ministère des Ressources Hydrauliques et de l’Électricité, le premier accord avec Shanghai Electric vise à effectuer des études de préfaisabilité pour la construction d’une nouvelle centrale hydroélectrique dans la province de la Tshopo.
Elle indique que le second accord concerne le développement d’une ligne de transport électrique qui reliera Kinshasa aux provinces de Kwilu et Kwango.
L’entreprise chinoise Shanghai Electric est responsable de l’exécution de ces projets, car son expérience est reconnue grâce à son travail sur le poste de Kinsuka à Kinshasa.
Ces initiatives ont pour but de créer une base de données robuste pour les études de préfaisabilité, ce qui pave la route vers de futurs investissements dans le domaine de l’électricité. Cepandant, le service de communication du ministère des Ressources Hydrauliques et de l’Électricité, qui a fourni cette information n’a pas précisé la date de commencement des travaux relatifs aux deux protocoles signés à Shanghai, en Chine.
Le potentiel hydroélectrique de la RDC mis en lumière
Il est à noter que, durant la seconde et ultime journée du forum économique RDC – Chine, le ministre des Ressources Hydrauliques et de l’Électricité, Teddy Lwamba, a suscité l’intérêt de l’auditoire avec une présentation de vingt minutes face aux dirigeants chinois. Il a notamment éclairé le potentiel hydroélectrique de la RDC, mettant en avant une capacité remarquable de 100 000 mégawatts, essentiellement générée par le bassin du fleuve Congo.
Outre cette source principale, Teddy Lwamba a mentionné d’autres sources d’énergie qui pourraient captiver les investisseurs chinois, telles que le photovoltaïque, qui profite d’un taux d’ensoleillement exceptionnel, la biomasse qui occupe 94 % du territoire, ainsi que l’énergie thermique, géothermique, éolienne et nucléaire.
Le ministre a indiqué que la demande actuelle d’électricité atteint 5 250 mégawatts, alors que l’offre totale est de 2 100 MW pour une capacité installée de 2 800 mégawatts. Il a aussi mis en évidence les opportunités dans le secteur minier, qui présente un déficit électrique estimé à 2 500 mégawatts.
Des opportunités pour les investisseurs Chinois
Teddy Lwamba a souligné diverses opportunités pour les investisseurs chinois, incluant la construction de centrales hydroélectriques, l’association du photovoltaïque aux sites hydroélectriques, le développement de sites photovoltaïques près des zones minières, ainsi que l’élargissement des réseaux de transport et de communication, avec de nombreux projets prévus jusqu’en 2028.
Le ministre a mis en avant le potentiel hydraulique de la RDC, soulignant que le pays détient plus de la moitié des réserves d’eau douce d’Afrique et 6 % des réserves mondiales. À l’heure actuelle, la RDC utilise seulement 1 330 000 m³ d’eau par jour, ce qui est bien inférieur aux 3 700 000 m³ disponibles quotidiennement, répartis entre 79 % d’eau de surface et 21 % d’eau souterraine. Avec plus de la moitié de sa population ayant un besoin criant en eau potable, cela constitue une opportunité considérable pour les investisseurs.
« Venez investir en RDC, le besoin est là. Le potentiel est là. Le gouvernement congolais est là pour mieux vous accompagner. Nous sommes partenaires », a conclu le ministre Teddy Lwamba. Lire aussi : RDC : Hydroélectricité au cœur des discussions entre le ministre Teddy Lwamba et ses partenaires canadiens, de la Banque mondiale et de l’AFD – Infocongo
Victor Bogenda Tembele