Une crise sanitaire sans précédent frappe le continent africain. La variole du singe (Monkeypox), qui sévit depuis plusieurs mois, va être officiellement déclarée urgence sanitaire de sécurité continentale. Cette décision sans précédent, prise par les dirigeants de l’Union africaine, souligne l’ampleur de l’épidémie et appelle à une mobilisation immédiate de la communauté internationale.
La République Démocratique du Congo, l’un des pays les plus touchés, est en première ligne de cette lutte. Avec plus de 14 479 cas confirmés et suspects et un bilan tragique de 455 décès, la RDC fait face à une situation critique. Le taux de létalité, avoisinant les 3%, témoigne de la virulence de cette maladie.
« La semaine prochaine, nous nous apprêtons à déclarer la variole du singe comme une urgence sanitaire de sécurité continentale », a déclaré le docteur Jean Kaseya, directeur général de CDC Africa. « Ceci pour permettre notamment le renforcement des systèmes de santé des pays africains, l’élimination de la maladie, et l’implication de la communauté internationale dans la riposte contre cette épidémie de variole du singe, avant qu’elle ne devienne une pandémie ».
Propagation rapide du virus dans un système de santé fragile
Les experts s’inquiètent de la propagation rapide du virus et de la saturation des systèmes de santé déjà fragilisés. La déclaration d’urgence sanitaire permettra de mobiliser davantage de ressources financières et humaines pour faire face à cette crise. La RDC, en partenariat avec le gouvernement japonais, négocie actuellement la livraison de 2,5 millions de doses de vaccins, une lueur d’espoir dans ce contexte sombre.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) suit de près l’évolution de la situation et pourrait à son tour déclarer l’épidémie d’urgence de santé publique de portée internationale. Cette décision permettrait de déclencher une réponse coordonnée à l’échelle mondiale et de renforcer la coopération entre les pays.
Appel à la solidarité internationale
Les dirigeants africains appellent la communauté internationale à se mobiliser sans délai pour soutenir les pays les plus touchés. Les besoins sont immenses : équipements médicaux, médicaments, vaccins, mais aussi renforcement des capacités des systèmes de santé et campagnes d’information auprès des populations.
La variole du singe, longtemps considérée comme une maladie rare et confinée à certaines régions d’Afrique, s’est transformée en une menace mondiale. La rapidité avec laquelle le virus s’est propagé a pris de court les autorités sanitaires. Il est urgent d’agir pour éviter une catastrophe humanitaire. Lire aussi : RDC : Le Monkeypox (Variole du singe) frappe les déplacés à Goma et Nyiragongo – Infocongo
