Investiture du gouvernement Suminwa

Une cacophonie indescriptible a envahi le Palais du peuple ce mardi, lors de la plénière consacrée à l’examen et l’approbation du programme du gouvernement, suivie de son investiture. Des militants de certains partis politiques, en proie à une agitation incontrôlée, ont perturbé le bon déroulement des travaux, contraignant le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, à hausser le ton pour rétablir l’ordre.

La Première ministre Judith Suminwa et les membres de son gouvernement au Palais du Peuple (ph droits tiers)

Des militants hors de contrôle

Dès l’ouverture de la séance, des militants, bien décidés à se faire entendre, ont transformé l’hémicycle en un lieu de tumulte. Face à ces agissements, Vital Kamerhe n’a pas mâché ses mots, dénonçant une tentative d’humiliation et menaçant d’expulser les fauteurs de troubles. « On ne va pas m’humilier, mais c’est la République. Vous êtes venus humilier le chef. Je sais me défendre… J’ai compris le petit jeu. Les policiers vont monter et on va vous faire descendre. Tout est suivi, en direct. Abandonnez votre projet. Nous sommes venus travailler (…). Je peux demander au chef de l’État de faire quitter certains du gouvernement (…). Monsieur Mboso, demandez à vos militants de se calmer. Sinon, je vais vous demander de monter là-haut pour les calmer. »

Des militants des partis politiques au Palais du Peuple (ph droits tiers)

Bousculade à l’entrée : cinq blessés

La tension était déjà palpable dès les abords du Palais du peuple. Une bousculade à l’entrée a fait cinq blessés, dont une policière. Militants, parlementaires et journalistes se pressaient pour assister à l’investiture du nouveau gouvernement, créant une bousculade incontrôlable. « Nous avons frôlé la catastrophe », a déclaré Vital Kamerhe, soulignant le retard pris dans le début de la séance à cause de cet incident.

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Une tradition controversée

Les plénières d’investiture gouvernementale sont souvent l’occasion pour les partis politiques de démontrer leur force en mobilisant leurs militants. Cette pratique, bien que courante, n’est pas sans poser des problèmes, comme le démontrent les débordements observés ce mardi. Le président de l’Assemblée nationale a d’ailleurs fustigé ces comportements, rappelant que le but premier de la plénière était de débattre du programme du gouvernement et non de se livrer à des démonstrations de force.

L’investiture malgré les turbulences

Malgré les perturbations, le gouvernement a finalement pu être investi. Cependant, cet incident met en lumière les défis auxquels la classe politique congolaise est confrontée et la nécessité de trouver des moyens plus sereins pour exprimer ses opinions. Lire aussi : Investiture du gouvernement Suminwa : le programme à l’épreuve du débat à l’Assemblée nationale – Infocongo

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