Un climat de terreur s’est installé dans les camps de déplacés de Goma et Nyiragongo (Nord-Kivu), où des incidents meurtriers par balles se multiplient ces derniers jours. Les populations, déjà fragilisées par leur situation de déplacement, sont livrées à elles-mêmes face à une insécurité croissante.
Des meurtres à répétition dans les camps
Nyiragongo : La nuit du 7 au 8 juin, une jeune fille a été tuée par des hommes armés dans le groupement Muja. Ce drame survient juste après le meurtre par balle d’un déplacé dans le groupement Rusayo, dans le même territoire.
Goma : Des tueries, vols, viols et autres abus sont quotidiennement rapportés dans et autour des camps de déplacés de l’ouest de Goma. Le camp de Bulengo est particulièrement touché par ces violences.
Les appels à l’aide se multiplient
Société civile : Thierry Gasasiro, rapporteur technique de la société civile de Nyiragongo, demande l’intervention du gouverneur de province et des autorités militaires pour mettre fin à ces tueries et assurer la protection des déplacés.
Cadres de base : Dedesi Mitima, chef du quartier Lac Vert à Goma, sollicite un renforcement des mesures de sécurité dans les camps, craignant une augmentation du nombre de victimes si aucune action n’est entreprise.
Une situation qui s’aggrave avec l’arrivée des déplacés
La montée de l’insécurité coïncide avec l’afflux de milliers de déplacés fuyant les combats entre les FARDC, les supplétifs « Wazalendo » et la coalition M23 dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.
Appel à une action urgente des autorités
Les populations des camps de déplacés de Goma et Nyiragongo vivent dans un état de peur permanent. Il est crucial que les autorités congolaises prennent des mesures urgentes pour :
Sécuriser les camps de déplacés : Déploiement de forces de sécurité adéquates, contrôle strict des entrées et sorties des camps, désarmement des civils en possession d’armes.
Renforcer la coordination entre les acteurs humanitaires et les autorités : Assurer une prise en charge efficace des victimes et des traumatisés, mettre en place des programmes de soutien psychologique ; Mener des enquêtes approfondies : Identifier les auteurs des tueries et les traduire en justice.
Soutenir les initiatives de paix et de cohésion sociale : Favoriser le dialogue intercommunautaire et la réconciliation.
La communauté internationale a également un rôle à jouer en soutenant les efforts du gouvernement congolais et en fournissant une aide humanitaire d’urgence aux populations affectées.
La situation à Goma et Nyiragongo est inacceptable. Il est temps d’agir pour protéger les plus vulnérables et mettre fin à ce cycle de violence. Lire aussi : Goma : Vers une ville plus sûre ? – Infocongo