La Coordination des opérations électorales (COEL) a dénoncé au début de la semaine, le refus de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de l’audit citoyen proposé par la MOE CENCO-ECC.
Dans sa déclaration politique du jeudi 7 septembre dernier, la COEL qui est une structure au sein de la plateforme Lamuka/Fayulu a fait un constat amère de voir que la CENI privatise davantage le processus électoral alors que celui-ci appartient à toutes les parties prenantes.
Elle revient avec tout le sérieux du monde, pour dire : « La CENI a fait fi des souhaits et recommandations formulés notamment par Lamuka, la CENCO, I’ECC et tant d’autres structures dans le sens d’améliorer l’intégrité du processus électoral’ ».
La COEL souligne par ailleurs qu’il n’y a pas de cadre de concertation entre la centrale électorale et les parties prenantes au processus électoral, et pense, cependant, que le président de la Centrale électorale, Denis Kadima Kazadi, voudrait organiser des élections « frauduleuses » en faveur de
Tshisekedi et de l’ensemble de l’Union sacrée
Et d’enchainer : « Devant la méfiance exprimée notamment, par Lamuka et d’autres structures à l’égard de l’audit du fichier électoral réalisé par les amis de M. Kadima, Lamika et ces structures ont réclamé à cor et à cri l’audit externe à réaliser par un cabinet indépendant et expérimenté.
La CENI ayant catégoriquement rejeté cette demande, la mission d’observation électorale CENCO-ECC a proposé de faire un audit citoyen du fichier électoral pour s’assurer de la fiabilité de ce dernier et ainsi contribuer à créer la confiance dans le processus. Mais, une fois de plus la CENI y a opposé un refus catégorique. Posons-nous une question très simple : pourquoi la CENI a-t-elle refusé une telle initiative, si elle n’a rien à cacher ?», fait savoir la Coordination des opérations électorales.
Réception des listes irrégulières, prolongation de l’enrôlement d’électeurs hors délai, suppression de certaines circonscriptions…
A travers les résultats du monitoring réalisés par ses équipes, la COEL dénonce avec force, la réception des listes irrégulières, la prolongation de l’enrôlement des électeurs hors délai, la suppression de certaines circonscriptions électorales pour les élections locales, le refus de l’audit citoyen proposé par la mission d’observation électorale CENCO-ECC.
Revenant sur la décision portant octroi des duplicata, la COEL a constaté des bureaux inondés de demandeurs des cartes comme si c’était le début de l’enrôlement, plusieurs demandeurs de duplicata n’ont pas leurs noms dans le système et sont obligés de remplir des nouvelles fiches pour se voir attribuer de nouvelles cartes portant t de nouveaux numéros.
Nouvel audit externe attendu
La Coordination des opérations électorales précise qu’elle attend un nouvel audit externe du fichier électoral par un organisme certifié ou l’audit citoyen tel que demandé par la MOE CENCO-ECC.
La COEL exige également la publication de la liste définitive des électeurs et la disponibilisation du fichier électoral national sur le site internet de la CENI conformément à la loi ; l’instauration, en toute urgence, d’un véritable cadre de concertation entre la CENI et les parties prenantes au processus électoral ; l’accréditation, en temps opportun, des observateurs nationaux et internationaux et, enfin, l’abandon de l’agrégation et de la transmission des résultats par la machine à voter autrement appelé « dispositif électronique de vote ».
A ce moment où la Centrale électorale a presque atteint le dernier virage de sa course, la Coordination des opérations électorales de Lamuka aura-t-elle gain de cause ? Lire aussi : La CENI recrute pour les scrutins de décembre 2023 – Infocongo
Gel Boumbe