Justicia Asbl, une organisation de promotion et de protection des droits humains et de développement basée en RDC, dénonce un coup préparé contre Moise Katumbi Chapwe, le Président national du parti politique Ensemble pour la République.
Dans son communiqué de presse n°018/JUST/2023, de ce samedi 05 août 2023, Justicia Asbl dévoile qu’elle vient de prendre connaissance de la lettre émise le 18 juillet 2023 par l’ancien Conseiller spécial en matière de sécurité du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi et adressée au Procureur Général près la Cour de cassation portant sur les affaires judiciaires contre Monsieur Moise Katumbi Chapwe.
Dans cette lettre, précise l’organisation, le Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, Jean Claude Bukasa, demis de ses fonctions il y a peu, demandait des informations sur le dossier d’une prétendue affaire de 400 mercenaires qui avait été classée sans suite pour inopportunité des poursuites en 2019.

Tentatives de museler l’opposition
En sa qualité d’une organisation de promotion et de protection des droits de l’homme et de développement, Justicia Asbl n’est pas allée par le dos de la cuillère pour alerter :
« Justicia Asbl qui a toujours alerté sur les tentatives honteuses et malheureuses du pouvoir à museler l’opposition congolaise et toute voix discordante, s’inquiète de la résurgence des pratiques peu démocratiques visant à instrumentaliser les services de sécurité et la justice pour écarter des potentiels candidats à l’élection présidentielle en vue de favoriser l’unique candidature du Président sortant Félix Antoine Tshisekedi ou pour anéantir des partis de l’opposition. »
Et de continuer, elle n’a pas mis des gants en rappelant les faits précédents : « Dans ce même ordre d’idées, d’autres opposants comme Messieurs Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial de Moise Katumbi ; Franck Diongo, Président du parti politique MLP ; Honorable Mike Mukebayi, Député provincial pour la ville de Kinshasa ; Honorable Daniel Safu ; député national et Matata Ponyo, Président du parti politique LGD et candidat déclaré à la présidentielle, font face à des sérieuses tracasseries judiciaires, sans oublier l’assassinat de Cherubin Okende, porte-parole du parti politique Ensemble pour le République dans un contexte marqué par l’oppression des opposants politiques », rappelle le communiqué.
Justicia Asbl rappelle également l’attaque du cortège de l’honorable député national et candidat déclaré à la présidentielle Delly Sesanga dans la ville de Kananga ainsi que les actes d’intolérance politique doivent être dénoncés avec la toute dernière énergie à 4 mois de la tenue des élections générales en RDC.
Des plans visant à étouffer dans l’œuf la démocratie congolaise
Cette organisation basée en RD Congo dont le siège se trouve à Lubumbashi dénonce une fois de plus ces plans visant à étouffer dans l’œuf la démocratie congolaise chèrement acquise au prix d’énormes sacrifices et ne soutiendrait pas que des services de l’Etat soient utilisés pour assouvir des appétits gloutons de certains acteurs politiques bien identifiés.
Ce communiqué qui circule depuis ce samedi après-midi sur les réseaux sociaux semble être un élément de sensibilisation pour la sauvegarde de notre démocratie.
La question que l’opinion se pose est de savoir pourquoi tout cet acharnement du parti au pouvoir sur les opposants, alors que la majorité au pouvoir traite l’actuelle opposition de faible ? Et, au lieu d’en profiter pour la laisser évoluer tranquillement avec sa faiblesse, on multiplie des stratégies pour la museler avant les élections dont la CENI est déterminée à organiser en décembre 2023. L’opposition est faible ne serait-il pas un slogan de peur ?
Le nom de Moïse Katumbi pousse ses adversaires politiques à n’avoir plus leurs deux pieds sur terre, ils sont tous déséquilibrés. Et lorsqu’on a perdu l’équilibre, c’est la chute qui s‘en suit, si on ne fait pas attention. A moins que vous soyez un équilibriste maitrisant la jonglerie.
Voilà une fois de plus, la préparation à l’instrumentation de la justice et des services de sécurité pour museler les opposants congolais, plus précisément Moise Katumbi dont la vie ne cesse d’être passée au peigne fin pour chercher moindre infraction pour le disqualifier à la course électorale. Lire aussi: Perquisition de la résidence de Moïse Katumbi à Ngaliema : rien d’anormal n’a été trouvé ou retenu – Infocongo
Gel Boumbe