Le candidat président de la République Moïse Katumbi Chapwe a été empêché d’entrer au Kongo central ce mardi 23 mai sur instruction du gouverneur de cette province, Guy Bandu.
En effet, au moment où son cortège arrivait à la frontière entre Kinshasa et le Kongo central, au niveau de Mitendi, un important dispositif de la police bloquait la route nationale numéro 1 (RN 1).
Les policiers qui faisaient barrage ont empêché Moise Katumbi et sa suite d’aller plus loin, en terre Ne Kongo. Le candidat président de la République pour les élections de 2023 a tenté vainement de convaincre les officiers de police commis à l’ignoble blocus de le laisser passer.
Par ailleurs, la tribune érigée à Mbaza-Ngungu pour le meeting que Moïse Katumbi Chapwe président d’Ensemble pour la République devait tenir a été démontée par la police.
Interdit de marcher pacifiquement, interdit de circuler
Ainsi après l’avoir empêché de marcher samedi 20 mai avec l’ensemble des autres leaders de l’opposition lors de la marche pacifique contre la vie chère, l’insécurité, et le processus électoral chaotique, qu’ils ont organisée à Kinshasa, marche réprimée violemment par la police et au cours de laquelle il y a eu plusieurs blessés graves dont un enfant mineur, aujourd’hui on l’empêche d’entrer dans la province du Kongo central, où il avait prévu une tournée dans plusieurs localités.
Cette tournée dans le Kongo central devait se poursuivre durant quelques jours mais le gouverneur Guy Bandu demandera à Moïse Katumbi de limiter à un seul endroit et de limiter également la durée de son séjour à un seul jour.
Le président d’Ensemble pour la république a refusé cette option et a voulu absolument atteindre le Kongo central pour y tenir ses activités politique. Malheureusement le gouverneur et sa police ont campé sur leur position, motivés sans doute par des ordres venus de Kinshasa.
Restriction des mouvements d’un citoyen dans son pays
En effet, il ne fait l’ombre d’aucun doute que des instructions sont venues de plus haut pour empêcher Moïse Katumbi qui donne des aigreurs d’estomac au pouvoir en place d’atteindre le Kongo central. Cette scène digne d’une république bananière qui vient de se dérouler au Kongo central aura certainement des conséquences graves durant la période de la campagne électorale, parce que dans le grand Katanga, c’est sûr que la population cherchera à réagir à ce qui apparait clairement comme une grave violation des droits de l’homme reconnu à tout citoyen congolais de circuler librement sur le territoire national.
Ainsi donc Moise Katumbi et toute sa suite ont dû rebrousser chemin à Kinshasa.
« C’est pour éviter d’exposer la population nombreuse à une nouvelle répression après celle du 20 mai », explique dans un point de presse Olivier Kamitatu.
« Manifestement, l’ordre a été donné d’empêcher Moïse Katumbi de se rendre au Kongo Central », dit Kamitatu, précisant que Katumbi va devoir visiter le Kongo Central et toutes les provinces de l’Ouest. La tournée prévoit des manifestations à Mbanza-Ngungu, Kimpese, Matadi, Boma et Muanda. Lire aussi: Marche pacifique de l’opposition : le pouvoir s’est engouffré dans le panneau – Infocongo
