Massacre de civils par le M23

L’attaque du village Batshongo, dans la province du Kwango, a fait au moins cinq morts vendredi soir. Le massacre est attribué aux hommes armés identifiés comme appartenant à la milice Mobondo à la suite d’un affrontement entre ce groupe et des éléments des forces de défense et de sécurité.

Selon des sources concordantes, trois hommes en uniforme ont été décapités. Des corps gisent encore sur le bitume de la RN1, rapporte le porte-parole du gouvernement provincial du Kwango, Adelar Nkisi. Cependant, le bilan, qui est encore provisoire, peut évoluer.

« L’information provisoire fait état de deux militaires tués. On apprend qu’un colonel a été décapité, un autre militaire qu’il faut identifier est aussi mort. Un policier et deux civils ont été tués par balles », a-t-il dit à la presse.

Milice Mobondo

D’après les informations en sa possession, aucun décès n’a été enregistré du côté des assaillants, jusqu’à preuve du contraire. Le porte-parole du gouvernement précise que ce groupe se serait retranché quelque part avec l’intention d’une probable nouvelle attaque.

« On apprend qu’ils se sont retranchés pas loin de la zone. La population civile s’est déplacée, mais d’autres habitants sont encore là », a-t-il ajouté.

Situation catastrophique

Le cadre de concertation de la société civile du Kwango parle d’une situation catastrophique, mais évoque un bilan quelque peu différent.

« Le bilan provisoire fait état de quatre morts. Il y a un civil, deux policiers et un militaire. La situation est catastrophique. Batshongo est devenu désert. Il n’y a plus personne. Tout le monde a pris la fuite. Les biens sont restés intacts, mais quelques blessés ont été signalés “, a rapporté Symphorien Kwango, Vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.

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Batshongo recevait plusieurs déplacés de Kwamouth après les attaques contre les villages Kinsele Menkwo et Tobakita. Il s’agit d’un deuxième village du Kwango à être touché après Bukangalonzo, frontalier du territoire de Bagata.

La menace pèse sur plusieurs autres entités de la région. En avril dernier, des messages du groupe Mobondo annonçant une attaque éventuelle contre le village Pont Kwango avaient créé de la panique dans cette partie de la province du Kwango. Cependant, jusqu’à ce jour, ce village n’est pas attaqué. Lire aussi: 6 assaillants arrêtés, des armes et munitions récupérées par les FARDC à Bitadilwasa (Kwango) – Infocongo