La cheffe de la MONUSCO Bintou Keita exhorte les autorités de Kinshasa à diligenter une enquête après la tuerie d’au moins 38 civils, selon le décompte de l’ONU, dans une attaque ADF survenue dans la nuit du mercredi au jeudi 9 mars dernier à Mukondi et Mausa, des villages situés à une vingtaine de kilomètres au sud-est de la ville de Beni, au Nord-Kivu.
En effet, des rebelles ont fait incursion dans ces villages, tuant des civils et blessant d’autres par armes à feu et blanches, avant d’en emporter d’autres vers des destinations inconnues. Bintou Keita souhaite voir les auteurs de ces tueries qu’elle qualifie « d’ignobles » et « d’exactions sommaires », être traduits en justice.
Dans un communiqué, la cheffe de la MONUSCO « rappelle l’engagement de la mission de l’ONU à contribuer à ces efforts et réitère son appel à une cessation immédiate des violences de tous les groupes armés contre les civils ».
Ces tueries sont les premières d’une telle ampleur enregistrée cette année dans la région de Beni qui connaissait de plus en plus de l’accalmie sur plusieurs fronts, à la suite des opérations de traque des ADF menées conjointement par les armées congolaise et ougandaise.
Pour l’armée congolaise, ces tueries de Mukondi et Mausa (Nord-Kivu) sont un acte de vengeance des rebelles ADF à la suite de l’arrestation les mois derniers de nombreux de leurs collaborateurs. Lire aussi : 30 morts et plusieurs blessés dans une nouvelle attaque près de Kalunguta à Beni