Emmanuel Macron et Félix Tshisekedi au Palais de la Nation à Kinsahsa

Le président français Emmanuel Macron en visite, eu des mots très durs en conférence de presse au Palais de la Nation à Kinshasa, après un tête-à-tête avec Félix Tshisekedi. Sur une question d’un journaliste évoquant la responsabilité de la France dans le chaos qui sévit en RDC après l’opérations Turquois et le génocide rwandais de 1994, se tournant vers son homologue congolais, le président français a dit sans ambages : « depuis 1994, pardon de le dire dans des termes aussi crus, vous n’avez pas été capable de restaurer votre souveraineté, c’est une réalité, il ne faut pas chercher des coupables à l’extérieur de cette affaire »

Très au fait des réalités du pays de Lumumba, Emmanuel Macron a aussi rappelé les faiblesses de la gouvernance en RDC : « On en est dans cette situation qui a conduit à des drames et à des millions de morts qu’on ne doit pas oublier. (…) c’est une responsabilité qui doit se faire ici. Ce n’est pas à la France de le faire, de mettre en place une vraie justice et une justice transitionnelle qui est la clé pour que celles et ceux qui ont tué soient jugés. Ils sont là, ils ont encore des responsabilités… comment voulez-vous qu’il y ait une paix durable et de la confiance dans un pays où la justice n’est pas passée. »

La conférence de presse de toutes les vérités

La conférence de presse a quasiment tourné à l’affrontement entre les deux chefs d’Etat, et on a pu constater que le Président français a manifestement choisi de ne pas venir à Kinshasa en victime expiatoire. Au contraire, Macron s’est montré plutôt offensif face à des questions de la presse locale dont il semblait entrevoir une machination d’État.

Lire :  Les bourgmestres des 24 communes de Kinshasa ont été nommés par ordonnance présidentielle

Informé certainement que la conférence conjointe était retransmise en direct, le chef de l’Etat français a choisi de jouer son va-tout dans un discours direct et avec des phrases sans équivoques.

Une réponse ferme donc concernant les attentes de l’opinion congolaise qui attendait une ferme condamnation de l’agression Rwandaise, à travers ses supplétifs du M23. Lire aussi : Emmanuel Macron arrive à Kinshasa face à une opinion publique hostile