Fabrice Puela ministre des Droits humains à Kindu

Le ministre des Droits humains, Fabrice Puela est arrivé mercredi 15 février à Kindu (Maniema), pour se rendre à Salamabila dans le territoire de Kabambare, s’imprégner de la situation des traitements dégradants infligé aux habitants, de cette entité par des miliciens du groupe Malaika.

Puela s’est entretenu avec Affani Idrissa Mangala, gouverneur ad intérim de la province du Maniema, qui lui a montré la réalité sur ce phénomène qui « n’est autre que la manipulation politicienne d’une main noire qui veut faire échec aux efforts de paix amorcée depuis la caravane de paix soutenue par le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ».

La semaine dernière, après avoir condamné ces faits, le gouvernement a pris des mesures pour mettre fin à cette pratique et rétablir l’autorité de l’État dans cette partie de la RDC.

Des jeunes filles et femmes chicottées à Salamabila (Maniema)

Territoire en proie à l’activisme des groupes armés

Pour mémoire, la milice Mai-mai Malaïka fait parler d’elle depuis quelques jours grâce aux vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, montrant des miliciens fouettant des hommes, des femmes et des jeunes filles. Selon le président de la société civile du Maniema, Stéphane Kamundala, au moins 5 victimes ont été identifiées et des enquêtes se poursuivent pour recenser d’autres cas, bien que l’opération soit difficile du fait que la zone est sous contrôle de la milice.

On se souviendra qu’en attente du processus de désarmement, deux factions rivales de la milice Malaika avaient signé en juillet 2021 un acte d’engagement pour la promotion de la paix à Salamabila, zone secouée par les violences armées. Les deux factions rivales sont celles du chef de guerre « Souverain » et de Kabala qui se sont déjà affrontées à plusieurs reprises dans le territoire de Kabambare après la scission de la milice Malaika.

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Notons que le sud de la province du Maniema connaît, depuis 2016, un activisme des groupes armés avec la présence de plusieurs factions de la milice Malaïka. Ce groupe armé, constitué des populations autochtones, mène des attaques, tueries et kidnappings.

Il proteste contre le non-respect du cahier de charge signé avec Namoya Mining, filiale de Groupe Banro Corporation, une société de droit canadien. La firme a annoncé en juin 2020 avoir vendu sa mine d’or de Namoya à Shomka Resources Ltd, dans laquelle la société chinoise Baiyin International Investments détient une participation minoritaire. Lire aussi : Kindu : démarrage du Forum pour la paix, la cohésion et le développement du Maniema