Armes lourdes des FARDC

La RDC va pouvoir renforcer la puissance de feu de son armée et toiser les groupes armés et les voisins belliqueux. En effet, le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé de lever l’obligation de notification pour les fournitures d’équipements et d’assistance militaires (achat d’armes), mardi 20 décembre. Le texte présenté par la France a été voté à l’unanimité.

« La France a entendu les demandes de la République démocratique du Congo pour que la montée en capacité et la réforme des forces armées congolaises soit soutenues. Cependant, cette résolution ne remet pas en cause l’embargo sur les armes visant les groupes armés actifs en République démocratique du Congo », a précisé Nathalie Broadhurst, Représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies.

Conseil de sécurité des Nations-Unies
Conseil de sécurité des Nations-Unies

Par ailleurs, le Conseil a demandé à la MONUSCO de surveiller la mise en œuvre de l’embargo qui pèse sur les groupes armés opérant sur le territoire congolais. Il est demandé à la mission onusienne d’observer et de signaler les flux de personnel militaire, d’armes ou de matériel connexe à travers la frontière orientale de la RDC.

« Une victoire diplomatique pour le gouvernement congolais » (Bintou Keita)

La Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita a indiqué dans une interview accordée à Radio Okapi, mardi 20 décembre, que la résolution qui lève l’obligation de notification pour toute fourniture d’armes, d’équipement, de formation, de conseil et d’assistance militaire au profit de la RDC est une grande victoire diplomatique pour le gouvernement congolais.

« On peut parler d’une belle victoire diplomatique de la RDC. Nous en tant que système des Nations unies et MONUSCO, nous accueillons favorablement cette nouvelle résolution qui répond à la demande de la RDC ». 

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Mandat de la MONUSCO renouvelé

En ce qui concerne la résolution qui renouvelle le mandat de la Mission onusienne pour une période d’un an, Bintou Keita relève trois axes prioritaires : 

« Cette nouvelle résolution qui a été adoptée à l’unanimité par les membres du Conseil de sécurité se focalise sur la protection des civils, sur le PDDRC-S et sur la réforme du secteur de sécurité comme étant les éléments essentiels de l’accompagnement de la MONUSCO. Il y a trois tâches prioritaires qui doivent utiliser toutes les ressources, l’expertise et les moyens que nous avons pour mettre en œuvre et obtenir les résultats les plus rapides possibles en collaboration avec les autorités et les partenaires que ce soit au niveau national, provincial ou local ».

Levée des entraves à la capacité de la RDC à donner une riposte aux groupes armés

Le gouvernement Congolais s’est félicité de cette résolution qui lève « une injustice qui empêchait la RDC à se doter librement d’équipements militaires devant permettre les FARDC d’avoir des capacités nécessaires à defender la patrie face notamment à l’agression rwandaise sous couvert du mouvement terroriste de M23 ».

Autre réaction, celle de Michel-Xavier Biang, représentant permanent du Gabon et Président du Comité des sanctions du Conseil de Sécurité mis en place par la résolution 1533, qui a salué cette résolution au cours de la séance du Conseil de sécurité. Il estime que cette décision va lever toutes les entraves à la capacité de la RDC à donner une riposte plus efficace aux groupes armés qui commettent notamment des atrocités dans l’Est du pays

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Réparer une injustice 

Le gouvernement congolais, à travers un communiqué publié mardi 20 décembre par le ministère de la Communication et Médias, salue l’adoption de cette résolution levant la procédure de notification des fournitures de matériels et d’assistance militaires. 

« Cette résolution vient ainsi réparer une injustice qui empêchait notre pays à se doter librement d’équipement militaire devant permettre aux FARDC d’avoir des capacités nécessaires à défendre la patrie face notamment à l’agression rwandaise sous couvert du M23 », indique ce communiqué. 

Quant au renouvellement du mandat de la MONUSCO, le gouvernement « prend acte » tout en réaffirmant sa détermination à poursuivre la mise en œuvre du plan de retrait progressif et échelonné conformément à la volonté exprimée par la population congolaise, conclut le communiqué. Lire aussi: Le Conseil de sécurité s’apprête à lever le mécanisme de notification sur les achats d’armes pour la RDC