Processus de Nairobi II fin des travaux

Les délégués des groupes armés et ceux des communautés de l’Est de la RDC clôturent ce lundi les travaux de la troisième série de consultations du processus de paix de Nairobi, lancés il y a une semaine.

Depuis vendredi 2 décembre, rebelles et sociétés civiles ont échangé en groupes séparés, répartis par province, avec pour mission d’établir des recommandations pour ramener la paix dans l’est de la RDC. Les trois derniers jours étaient consacrés aux discussions directes et à l’examen de toutes les résolutions. Les groupes armés et les membres des communautés y ont apporté des amendements.

Les participants au Processus de paix de Nairobi

Indexé par Kinshasa, le M23 est toujours exclu de ces assises. Ce mouvement qualifié par les autorités congolaises de groupe terroriste avait jusqu’au 30 novembre, selon les décisions du Mini-sommet de Luanda, pour se désarmer et se cantonner, sous le contrôle de l’armée congolaise et de la force régionale de l’EAC, en collaboration avec la Monusco. Mais, jusque-là, le M23 garde les positions conquises.

A Nairobi, il est attendu, à la fin de ce troisième round, un engagement de toutes les parties à participer à la phase opérationnelle du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDR-CS). Cette initiative censée être le second pilier du processus de paix dans l’Est de la RDC se recherche toujours. Ce n’est qu’en novembre, par exemple, que la première tranche du budget alloué au programme a été décaissée retardant tout le processus.

Les délégués ont rappelé dans leurs mémos l’urgence d’activer finalement ce programme

Aux côtés du mandataire spécial de Félix Tshisekedi, Serge Tshibangu. La coordination nationale et les coordinations provinciales du PDDR-CS étaient également représentées à Nairobi III. Au total, 226 délégués ont participé à ces assises.

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Les discussions pour la paix en RDC touchent à leur fin à Nairobi, au Kenya.

La clôture doit avoir lieu ce lundi après-midi en présence d’Uhuru Kenyatta, l’ancien président kényan, désormais facilitateur de la communauté est-africaine (EAC) pour la RDC. Plus de 200 participants ont répondu présents à Nairobi, des représentants des groupes armés de l’est de la RDC mais aussi des délégués de la société civile. Le M23 lui n’a pas été convié.

Le facilitateur de la communauté de l’Afrique de l’Est pour la RDC, Uhuru Kenyatta, avait précisé que les discussions étaient inter-congolaises. Mais le sujet des groupes armés étrangers s’est invité dans les échanges des groupes de travail. Plusieurs participants plaident pour leur départ du territoire congolais. Certaines milices, notamment du Nord-Kivu, expliquent ne pas vouloir déposer les armes tant que ces groupes étrangers continueront à opérer.

La demande de justice face à la demande d’amnistie

Le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (PDDRCS) est aussi au centre des recommandations. Il faut des moyens pour assurer le désarmement, soulignent plusieurs délégués. Certains rebelles expliquent avoir déjà déposé les armes par le passé sans que leur réinsertion ne soit vraiment prise en charge. Plusieurs d’entre eux ont donc repris les armes.

Enfin, la société civile insiste sur le besoin d’une justice transitionnelle aussi bien pour apporter une réparation aux victimes que pour punir les crimes commis. La plupart des groupes rebelles demandent l’amnistie pour leurs membres et la libération des prisonniers.

De son côté, la présidence congolaise demande aux groupes armés de cesser les hostilités, de permettre un accès humanitaire sans entrave et de rejoindre le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion. Ces recommandations, faites par province, doivent être mises en commun lors de la séance plénière de ce lundi afin de faire émerger un plan d’action pour ramener la paix dans l’est de la RDC. Lire aussi: Les travaux du processus de Nairobi démarrent ce mercredi au Kenya