Mai-Ndombe: après la délégation gouvernementale, les notables de Grand Bandundu s’organisent pour gérer la crise de Kwamouth

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde a réuni à la Primature, le mercredi 31 août dernier, la délégation des membres du Gouvernement dépêchés le jeudi dernier à Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe, à la suite des affrontements entre les tribus Teke et Yaka.

À part cette délégation conduite par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, les officiers militaires, quelques membres du cabinet du Premier Ministre ont été associés à la réunion.

Faisant son rapport au Chef du Gouvernement sur la situation liée aux conflits communautaires dans cette partie de la République, le patron de l’Intérieur a d’abord rappelé que, sur instruction du Président de la République, le Premier Ministre a constitué une délégation de quatre Ministres qui se sont rendus rencontrer les deux communautés en conflit.

Mais, depuis son retour, la délégation n’avait pas eu l’occasion matérielle de faire rapport au Premier Ministre.

Selon Daniel Aselo, « il y a crise entre deux communautés, deux peuples comme ils le reconnaissent eux-mêmes qui ont toujours vécu des années dans le calme, dans la tranquillité, dans l’amitié, et subitement, ils se sont retrouvés dans un conflit sanglant. Un conflit qui a causé à ce jour, un peu plus de 30 morts à Kwamouth. Plusieurs maisons de villages incendiées dans le territoire de Kwamouth et bien d’autres mauvaises choses se sont produites entre les peuples Yaka et Teke », a-t-il dit.

De continuer, il a indiqué qu’ils devaient faire ce rapport au Premier Ministre en l’informant également que « la délégation qui s’est rendue à Kwamouth, n’a pas eu l’occasion de rencontrer nos frères Yaka qui vivent dans cette province.

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Il semble qu’ils sont tous dans des forêts, et que pour raison d’équité, il est bon que la délégation se rende également à Kwango plus précisément à Kenge pour essayer de parler avec les responsables provinciaux, et les autorités traditionnelles de manière à obtenir l’implication de chacun pour que le drame de Kwamouth ne puisse pas prospérer. Ils doivent arrêter », a déclaré le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur.

Pistes de solutions

Pour arriver à mettre fin à cette situation désastreuse, quelques pistes de solutions ont été proposées.

« Nous voudrions bien commencer par la sensibilisation. Entre-temps, nos services de sécurité et défense sont instruits pour que la protection soit assurée au bénéfice de nos concitoyens quelle que soit leur origine, quelles que soient les provinces auxquelles ils appartiennent. Nous, en tant que Gouvernement, nous avons dit à nos frères et sœurs de Kwamouth en particulier, et de Maï-Ndombe en général, que c’est vrai qu’ils sont frustrés et malmenés, mais le Gouvernement de la République ne peut pas accompagner une communauté à pouvoir se gêner de vivre avec une autre sur toute l’étendue de notre territoire », a conclu le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières.

L’implication des notables et autorités de Grand Bandundu pour sauver la province

Magré la mission du gouvernement, la situation semble encore tendue et le député national, Papy Nyango, tire la sonnette d’alarme. “Il faut que tous les notables du Grand Bandundu s’impliquent pour arrêter la situation en réconciliant les deux communautés afin que la paix revienne vite, sinon ça risque de perturber la rentrée scolaire ce lundi 05 août. Nous mettons en garde les tireurs de ficelles de cesser et encourageons l’effort du gouvernement central qui a envoyé une forte délégation sur le lieu “, déclare cet élu du Kwilu.

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De son côté, la nouvelle gouverneure de la province du Mai-Ndombe, Rita Bola, vient d’établir son quartier général à Kwamouth afin de suivre à la lettre, la situation sur le terrain, dans ce territoire, comme annonce ce samedi 03 septembre le gouvernorat provincial.

 Pour rappel, c’est en début août, que la cité de Kwamouth a été le théâtre de violents affrontements entre les membres de deux communautés, Teke et Yaka en proie à un conflit de territoire. D’un côté la communauté Teke, qui se considère comme originaire et propriétaire des villages situés le long du fleuve Congo et de l’autre, la communauté Yaka venue s’installer après. Le Gouvernement de la République use de son pouvoir régalien pour mettre fin à ces affrontements afin de restaurer la paix entre les deux communautés

Gel Boumbe