Combattants du M23 dans le Nord-Kivu

Les combats entre les FARDC et le M23 ont repris depuis 3 heures de ce mardi 16 août dans le Weza, sur la colline Shwma dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.

Des témoins ont affirmé que des détonations d’armes lourdes se font aussi entendre jusqu’au village de Rengira situé à quelques kilomètres du lieu de ces affrontements.

C’est donc la fin de l’accalmie entre l’armée et les rebelles qualifiés par Kinshasa de terroristes. Les deux camps s’observaient en chiens de faïence alors que les experts des Nations-Unies publiaient le rapport sur l’insécurité dans l’Est de la RDC, mettant en cause le soutien du Rwanda au groupe terroriste. Ce dernier a rejeté ledit rapport appelant le Gouvernement de Kinshasa à un dialogue entre les deux parties, « seule démarche pour résorber la crise ».

Trois positions des FARDC attaquées

Les FARDC sont formelles : les rebelles du mouvement du 23 mars (M23), appuyés par le Rwanda, ont attaqué, simultanément, dans la nuit de lundi 15 à ce mardi 16 août 2022, trois positions des Forces armées de la République démocratique du Congo dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Le porte-parole du secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola2, le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko Guillaume affirme que l’armée a réussi à repousser les différentes attaques et dénonce la violation, par le M23, du cessez-le-feu décrété par les Chefs d’États de la sous-région.

« Vers 3h du matin de ce mardi, trois de nos positions se trouvant à Rwanguba, Rangira et Muhibira ont été attaquées simultanément par les rebelles du M23 et leurs alliés de l’armée rwandaise, en violation de la trêve imposée par les Chefs d’États à Nairobi, dans le cadre de Eastern Africa Community. À l’heure actuelle, les FARDC tiennent professionnellement toutes ces positions et contiennent l’ennemi dans ses positions initiales », a dit le lieutenant-colonel Njike Kaiko Guillaume.

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Le M23 a pour sa part accusé l’armée d’être à l’initiative des combats de ce mardi

Ces affrontements ont provoqué de nouveaux déplacements des populations. « Il est vrai qu’au regard des tirs de l’ennemi, la population devait se mettre à l’abri, voilà pourquoi il y a eu ces mouvements des populations ».

La rébellion du M23 occupe depuis plus de 2 mois la cité de Bunagana, frontalière avec l’Ouganda. Elle y a déjà installé son administration locale et perçoit déjà des taxes au niveau de la barrière et au sein des habitants qui ont regagné le milieu, bravant ainsi toute peur, faute de mauvaises conditions de vie dans leurs lieux de refuge. Lire aussi: Les USA ne sanctionneront pas le Rwanda pour sa milice M23 : Anthony Blinken préfère une solution diplomatique