Assemblée nationale

Les députés de la majorité de l’Union sacrée pour la Nation ont adopté jeudi la proposition de la loi électorale, présentée par la Commission politique, administrative et judiciaire. Une proposition adoptée par les seuls élus de la majorité, en l’absence de ceux de l’opposition (FCC et Lamuka), ainsi que des députés du Groupe des 13(G13), initiateur de cette proposition, dont il accuse la majorité de l’avoir complètement dénaturée.

Hier jeudi, le Groupe G13, conduit par le député Denis Sesanga président du parti Envol, a conduit des milliers de manifestants dans les rues de Kinshasa en protestation contre ce que le Groupe qualifie désormais de « forfaiture ». Des manifestants suivis par ceux de l’opposition et des autres forces sociales regroupés au sein du “Bloc patriotique”, qui ont envahi les rues de Kinshasa ce vendredi.

Delly Sesanga, Président d’Envol

Assemblée nationale en mode groupe de travail

A l’opposition comme au G13, on affirme désormais que ce qui se passe désormais à l’Assemblée nationale ne les engage plus en rien, et de nombreux leaders qualifient la Chambre basse de simple « Groupe de travail » du Président Félix Tshisekedi, accusé de préparer une fraude électorale massive pour rempiler à la tête du pays.

Le G13 reproche notamment à l’Assemblée nationale et à sa Commission, d’avoir élagué sa proposition de loi de la quasi-totalité des 18 réformes proposées, notamment l’obligation pour la centrale électorale (CENI), de publier les résultats du vote bureau par bureau, et l’affirmation dans la même loi de la responsabilité pénale du Président de la CENI, en cas de non-application de cette disposition.

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Selon des observateurs à Kinshasa, le charcutage et l’adoption de cette proposition de loi sur le mode passage en force, risque de crisper encore plus le climat politique déjà délétère qui prévaut dans le pays, après la mise en place toujours contestée de la CENI, et le vaudeville qui entoure actuellement le processus de remplacement des juges à la Cour constitutionnelle.

Les chancelleries de la Communauté internationale et certaines organisations internationales comme l’Union européenne et les Nations-Unies, ont déjà commencé à émettre des inquiétudes face cette évolution de la situation politique en RDC. Lire aussi: RDC : Envol de Sesanga a marché à Kinshasa pour dire non à la fraude électorale en 2023

Lolo Luasu B.