RDC : une session parlementaire pleine de brouillard

L’Assemblée nationale a ouvert sa session de mars ce mardi 15 mars au Palais du peuple. Une session considérée comme délicate au regard des matières législatives en attente, notamment l’examen et l’adoption de la nouvelle loi électorale, rendue urgente à seulement 18 mois des élections législatives et présidentielles de décembre 2023.

Une session qui s’ouvre aussi dans une atmosphère politique plus que délétère, avec des rumeurs les plus fantaisistes sur l’état de santé du Président de la République actuellement en séjour privé en Belgique, les accusations des pratiques de corruption des députés nationaux de la majorité de l’union sacrée, ainsi que des incertitudes qui continuent de peser sur le processus électoral, précisément sur la matérialité de son financement.

A la séance d’ouverture ce mardi avant-midi, les observateurs ont noté l’absence au perchoir du 1er Vice-président de l’Assemblée nationale Jean-Marc Kabund, récemment défenestré de son poste de Président ai de l’UDPS le parti au pouvoir, et officiellement en séjour dans un pays européen pour raison de santé. Toute la classe politique attend avec impatience le sort qui lui sera réservé au cours de la présente session, à la suite de sa brouille avec le camp présidentiel.

Il sied de signaler aussi le retour dans l’hémicycle de l’ancien ministre de l’EPST Willy Bakonga, en délicatesse avec la justice, et juste revenu d’un court exil aux États-Unis, et qui selon certaines sources, aurait trouvé un arrangement « à l’amiable » avec le régime en place pour sa tranquillité future. Il est à noter aussi la réapparition de Jeanine Mabunda, une des figures de proue du PPRD de Joseph Kabila, portée presque disparue depuis son éviction de la tête de L’Assemblée nationale, dans la foulée de la dislocation de l’alliance FCC-CACH.

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Sur le plan interne à l’hémicycle, on aura aussi intérêt à suivre les chances de survie de l’actuel Speaker de la Chambre basse Christophe Mboso, sur qui pèse depuis janvier, une motion de déchéance qui aurait déjà dépassé les 75 signatures. Son alignement ou non à l’ordre du jour et son éventuelle adoption, devrait servir de thermomètre sur la solidité ou non de l’attelage union sacrée. Lire aussi: Assemblée nationale : La session de mars sera chaude et agitée à Kinshasa