Le ministre de l’économie nationale, Jean-Marie Kalumba Yuma, lancé les travaux de l’atelier sur « la problématique de l’exercice du petit commerce et commerce de détail en RDC, et perspectives », lundi 7 février.
A terme, le ministère de l’économie dit viser la réforme et l’actualisation des textes légaux et réglementaires en vigueur pour promouvoir la classe moyenne congolaise dans le respect des textes internationaux auxquels le pays a souscrit.
Il sera également question au cours de ces travaux, de faire un état des lieux critique des textes et règlements en vigueur, partager une compréhension unanime sur les concepts et les questions relatives à l’exercice du petit commerce et commerce de détail ; identifier les goulots d’étranglements de l’exercice du petit commerce et commerce de détail en RDC ; évaluer les conséquences socioéconomiques de la mise en œuvre des mesures conservatoires contenues dans le Décret n•11/37 du 11/10/2011 portant mesures conservatoires en matière du petit commerce et du commerce de détail.
Mettre fin aux revendications des commerçants congolais
Le ministre Kalumba a affirmé que les résolutions de ces assises mettront également fin aux revendications des commerçants congolais regroupés en organisations professionnelles qui ont toujours exigé l’application des dispositions légales et réglementaires interdisant l’exercice du petit commerce et commerce de détail aux étrangers en RDC.
« La feuille de route des réformes gouvernementales relatives à l’amélioration du climat des affaires de juin 2021 prévoit la révision notamment de la loi particulière sur le commerce, l’actualisation et la finalisation du projet de loi sur le petit commerce, avec comme responsables principaux le ministère de l’économie nationale et celui du commerce extérieur.
C’est ce cadre qu’il faut saluer l’initiative de mon Collègue, ministre du commerce extérieur qui a commencé les travaux ayant produit une partie de travail sur le projet modifiant et complétant la loi particulière sur le commerce qui servira d’instrument de travail dans vos travaux, en vue de son enrichissement notamment dans ses dispositions relatives au commerce intérieur », a dit Jean-Marie Kalumba Yuma à l’ouverture de l’atelier.
Mettre en application les résolutions
Pour sa part, Guylain Lokofo, Président national de l’association des vendeurs du Congo, a salué la tenue de ces assises, tout en interpellant les décideurs à mettre réellement en application les résolutions qui sortiront de ces travaux afin de les remettre dans leurs droits.
« Les petits commerçants congolais ont toujours rencontré des difficultés par rapport à l’application des textes qui interdisent aux expatriés d’exercer les petits commerces ainsi que le commerce de détail. Le chef de l’État avait beaucoup insisté sur la création des millionnaires congolais et la création des millionnaires congolais devrait se faire nécessairement avec le respect des textes parce qu’aujourd’hui les commerçants congolais subissent ce que nous appelons la concurrence déloyale.
Donc aujourd’hui le gouvernement de la République vient de répondre favorablement au grincement des dents, aux malheurs des petits commerçants congolais. C’est la raison de notre participation dans cet atelier. Nous demandons aux commerçants d’être calmes. Nous sommes là pour plaider leur cause, nous souhaitons qu’au sortir de ces assises, les résolutions qui en sortiront, le gouvernement aura à appliquer pour satisfaire les petits commerçants congolais et permettre leur émergence », a fait savoir Guylain Lokofo.
Promouvoir la classe moyenne
L’atelier se déroule pendant trois jours soit du lundi 7 au mercredi 9 février 2022. Les travaux se déroulent en deux commissions à savoir : la commission du petit commerce et commerce de détail ainsi que la commission d’encadrement du petit commerce et commerce de détail en vue de la promotion de la classe moyenne congolaise. Lire aussi: Félix Tshisekedi pour les états généraux sur le petit commerce en Rdc
Ces assises connaissent la participation des délégués de la présidence de la République, de la primature, du Secrétariat à l’économie nationale, les délégués des gouverneurs des provinces, les représentants des associations des vendeurs du Congo et ceux des autres associations œuvrant dans le secteur.