Accident remorque à Kimpika

Dans le village Kimpika, situé au bord de la Nationale n°1, à quelques encablures de l’agglomération de Kasangulu, territoire du même nom, un accident de route s’est transformé ce vendredi 24 décembre et veille de Noël en une pluie providentielle de poissons.

Les habitants des lieux auxquels se sont vite mêlés les motocyclistes et d’autres personnes de passage à bord de véhicules se sont rués sur le camion accidenté et dont le chauffeur blessé à l’épaule et sous commotion cérébrale avait d’autres soucis immédiats que la protection de sa cargaison.

Au village Kimpika, un accident de route se transforme en foire aux poissons

Les témoins de la scène se sont donnés à cœur joie sur les centaines de cartons de poissons chinchard que contenait le véhicule, apparemment enchantés par cette pêche miraculeuse presque tombée du ciel en cette veille de fête de la Nativité.

Une dizaine de policiers arrivés sur les lieux avec une heure de retard n’ont pu sauver qu’environ un tiers de la cargaison des mains de ces pillards d’un nouveau modèle. Mieux, les policiers y ont ajouté du leur, en se servant à leur tour sur le butin, certains en arrachant les cartons déjà aux mains des pilleurs et en affrétant des taxis motos de passage pour évacuer au plus vite l’objet de leurs rapines.

Route périlleuse, accident interdit!

Par les temps qui courent, il n’est pas conseillé aux voyageurs et aux conducteurs des véhicules de tomber en panne ou de faire un accident sur la route Boma-Matadi-Kinshasa, au risque de se voir dépouiller comme le job de la Bible.

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Des anecdotes non vérifiés font état de scènes d’accidents de nuit ou certains auraient été achevés par des riverains soucieux de préserver leur anonymat en pillant les véhicules accidentés et leur contenu.

 A ces périls sont venus s’ajouter les coupeurs de route armés et de plus en plus nombreux, surtout après les invasions massives des prisons de Matadi et de Boma, qui se sont fait la malle en emportant quelques armes de leurs géôliers, et qui depuis, se sont volatilisés dans la nature. Lire aussi: RDC : 6 millions USD pour des poissons encore au fond de l’océan