Ayant appris l’annonce de la mise en liberté provisoire de Vital Kamerhe par la Cour de Cassation, le candidat malheureux à la présidentielle de 2018, Noël Tshiani Muadiamvita n’a pas tardé à manifester son indignation. Pour lui la lutte contre la corruption et les détournements sont des slogans creux.
« Si Vital Kamerhe sort de prison sans avoir purgé la peine conformément à la loi, alors la RDC est mal partie sous la présidence de Fatshi. L’État de droit, la lutte contre la corruption et les détournements des fonds publics deviennent des slogans creux et sans signification », a écrit Noël Tshiani sur son compte twitter.
La sortie de prison du président de l’UNC, ne cesse d’enregistrer des déclarations contradictoires à travers la capitale. Les uns sont pour sa libération, les autres sont contre cette mise en liberté provisoire, surtout qu’en RDC, aucune personne mise en liberté provisoire n’a jamais retournée en prison.
De son côté, l’ACAJ parle d’un « nouveau scandale judicaire »
“La liberté provisoire accordée à Vital Kamerhe par la Cour de cassation est un nouveau scandale judiciaire qui a un précédent fâcheux“, a indiqué le coordonnateur de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Georges Kapiamba.
Pour lui, cette libération vient porter un coup dur au projet de la lutte contre la corruption prôné par le Chef de l’Etat. Encore une fois, ajoute-t-il, la politique vient s’immiscer à la justice.
Notons que la mise en liberté provisoire accordée à Vital Kamerhe est assortie de certaines conditions, notamment le paiement d’une caution de 500 000$ américains, l’interdiction formelle de s’approcher à 5 km d’un port, l’interdiction formelle de prendre part à un rassemblement dans une zone transfrontalière, interdiction de s’approcher à 5 km d’un aéroport. Par ailleurs, Vital Kamerhe est inéligible, donc il ne peut concourir aux prochaines élections, et il a l’obligation de faire un pointage régulier à chaque poste de police.
Pour rappel, Vital Kamerhe, ancien Directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi a été arrêté le 8 avril 2020 et condamné à 20 ans de prison au premier degré, puis à 13 ans au deuxième degré, avec l’entrepreneur libanais Jammal Samih, 79 ans, pour le détournement d’environ 50 millions USD. Lire aussi: Procès des 100 jours : Vital Kamerhe à l’air libre
Gel Boumbe