RDC : les agents de la SCTP en grève, réclament la fermeture des ports illégaux et 38 mois d’arriérés

Les agents et cadres de la société congolaise des transports et ports (SCTP) sont entrés en grève ce mercredi 20 octobre, réclamant la fermeture des ports illégaux et l’apurement par le gouvernement d’une créance de 207 millions de dollars pour apurer leurs 38 mois d’arriérés de salaires.

C’est par des pneus brûlés dans l’enceintre de la société qu’ils réclament la fermeture effective des ports illégaux comme instruit par le président de la République depuis plus d’une année et la créance de 207 millions USD du gouvernement. Pour ces travailleurs en colère, le dossier lié à la créance est bloqué au ministère des Finances.

Les syndicalistes de la SCTP affriment que la somme devrait servir au paiement de 38 mois d’arriérés des agents ainsi que de la mise à la retraite du personnel vieillissant.

« Nous sommes en grève depuis jeudi passé. Nos revendications sont à propos de la fermeture des ports illégaux et puis notre créance de 207 millions USD que le gouvernement détient jusqu’aujourd’hui alors qu’une institution bancaire est prête à nous donner mais nous constatons que le ministre des finances bloque. Les travailleurs sont en train de souffrir avec plus de 38 mois d’impaiement. Nous appelons le Chef de l’Etat à prendre des dispositions qui s’imposent », a dit Papy Dimoke, permanent syndical à la SCTP.

« Il y a eu plusieurs réunions avec le gouvernement et même ladite banque. Cette dernière a simplement besoin de la garantie du gouvernement et celui qui doit signer c’est le ministre des finances. On a écrit plusieurs des lettres, on a demandé des audiences sans succès. Quand vous ne répondez pas positivement, la force du syndicat c’est la grève. Nous allons mener cette grève jusqu’à la résolution de nos desideratas ».

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Selon la délégation syndicale, le ministre des Transports, voies de communication et de désenclavement, Chérubin Okende, a promis de traiter la situation d’ici à vendredi.

La SCTP, ex-ONATRA accuse une baisse du chiffre d’affaires depuis plusieurs années. Ce qui ne permet pas à la direction de cette société qui compte plus de 15 000 personnels, actifs comme retraités, de payer les travailleurs. Cette société qui détient le monopole des ports est victime des déviations de navires vers les ports privés, qui ont été qualifiés de « clandestins et illégaux », par le Conseil des ministres.

Pour apporter secours à la SCTP, le président Félix Tshisekedi, avait instruit le gouvernement, lors de la 46ème réunion du Conseil des ministres, le 28 août 2020, d’exécuter sans délai sa décision de fermeture immédiate des ports privés illégaux et clandestins à Kinshasa et dans la province du Kongo Central. 15 mois plus tard, cette décision n’est toujours pas appliquée. Lire aussi: RDC : l’intersyndical de la SCTP se réjouit de la mesure de « fermeture des ports privés illégaux »