Salle de classe vide

Lundi 18 octobre dernier, plus de deux cents prestataires de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), dont des représentants des écoles publiques, les réseaux de syndicats SYECO et SYNECAT, ont décidé de poursuivre la grève déclenchée dans les écoles publiques d’Uvira, depuis le 4 octobre, jour de la rentrée scolaire 2021-2022.

L’Intersyndical de la province éducationnelle du Sud-Kivu 2 a pris cette décision lors de la rencontre, qui s’est tenue à l’Institut Mwanga d’Uvira.

Mais, celle-ci ne rencontre pas l’adhésion du président provincial Sud-Kivu 2 de l’Association nationale des parents d’élèves et étudiants du Congo (ANAPECO), Patient Nsindabagoma Ifundo, qui déplore la poursuite cette grève :

Calvaire pour les élèves

« La grève c’est du meurtre, du calvaire pour nos enfants. Car les dirigeants de ce pays ont déjà dirigé leurs enfants dans les écoles privées. Mais qu’à cela ne tienne. Nous ne cessons de réitérer nos supplications à l’endroit des enseignants, leur demandant d’user d’une conscience professionnelle et mettre l’enfant au centre d’intérêt pour qu’il reprenne le chemin de l’école.

Et tous ensemble, nous puissions les accompagner pour réclamer leurs droits parce que leurs droits sont fondés. Nous ne pouvons jamais reprendre la charge de la prime, trop c’est trop ! 27 ans durant, nous avions payé la prime. La constitution reconnait la gratuité. Et le président en exercice prône cette gratuité ».

Le président de l’ANAPECO/Uvira lance ainsi un appel au gouvernement, qu’il invite à se pencher sur cette question :

« Aujourd’hui, c’est la troisième semaine depuis que les enfants sont dans la rue, depuis que la grève a commencé. Nous demandons au Président de la République qu’il s’assume avec son gouvernement et qu’endéans trois jours, qu’on trouve solution et que d’ici là nous voyions nos enfants reprendre le chemin de l’école ». Lire aussi: Nord-Kivu : Patrick Munyomo invite les enseignants à approcher le Gouvernement pour un terrain d’entente

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