Heurts entre députés FCC et USR à l'Assemblée nationnale

Les groupes parlementaires du FCC (opposition), ceux du Ms-G7 et AMK & Alliés, tous deux proches de Moïse Katumbi, ont réussi à paralyser la plénière convoquée vendredi à l’Assemblée nationale, en vue de débattre et d’entériner le Rapport de la Commission dite paritaire, mais dans laquelle ces trois groupes parlementaires avaient refusé de participer.

Tôt dans la journée, les deux groupes proches de Moïse Katumbi, mais parties-prenantes à la majorité de l’Union sacrée au pouvoir, avaient accusé le Bureau de l’Assemblée nationale présidée par Christophe Mboso Nkodia Mpuanga, de recourir à « la magouille politique », pour tenter d’imposer une CENI de « pacotille », et s’étaient désolidarisés de la séance en cours.

De son côté, le groupe FCC a choisi de camper sur le perron du Palais du peuple, appelant le Président de la République Félix Tshisekedi de refuser l’entérinement des membres de la CENI issus de ce processus controversé, pour ne pas « rompre les équilibres politiques du pays ».

Au sein même de la plateforme Union sacrée, outre le choix du Président de la CENI fixé sur Denis Kadima par six des huit confessions religieuses à l’exclusion des Églises catholique et protestante, les différentes composantes ont toujours du mal à se partager les différents postes réservés à la majorité au pouvoir.

Jusqu’en début d’après-midi, l’antichambre du Président Christophe Mboso, était pris d’assaut par les envoyés de différents groupes politiques qui se disputent notamment le poste névralgique de 1er Vice-président de la CENI, certains d’entre-eux accusant le Speaker de la Chambre basse de vouloir imposer un de ses proches, à ce poste convoité aussi bien par les transfuges du FCC, du Palu, des proches de Moïse Katumbi, que par les alliés du CACH (UDPS et UNC).

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En dehors de l’hémicycle, toute la ville reste attentive à la marche de protestation contre « une CENI politisée », programmée pour ce samedi 16 octobre par la plateforme Lamuka du duo Martin Fayulu-Adolphe Muzito, et qui risque de drainer du monde, puisqu’en dehors du dossier CENI, les organisateurs veulent y associer tous les déçus de la Taxe Ram, et de la dégradation de la situation sociale de la ville.

En attendant, c’est la plénière du jour qui a été renvoyée « à une date ultérieure », dont personne aujourd’hui, ne saurait prédire la date. Lire aussi: Assemblée nationale : les partisans de Moïse Katumbi accusent le Président Mboso de « forcing »