Véhicule de police brûlé

Les auteurs des échauffourées ayant blessé 46 policiers seront jugés en flagrance ce vendredi

Le ministre de la communication et médias, qui s’est rendu dans les hôpitaux où sont soignées les victimes, a fait le constat suivant : « 46 policiers ont été blessés dont 8 sont dans un état grave. Certains fidèles l’ont été aussi, du fait de la barbarie des autres.  Nous déplorons la perte matérielle. Un véhicule de la police a été calciné, 11 autres ont été touchés. Le Premier ministre a demandé à la vice-Premier ministre et ministre de l’Environnement de tenir cette réunion pour faire le point de la situation et tirer les conséquences qui s’imposent afin que tous ceux qui sont responsables de ces actes, en répondent devant la justice », a rapporté Patrick Muyaya à l’issue de la réunion urgente de sécurité qui a été présidée le même jeudi par la vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement, assurant l’intérim du Premier ministre.

Le ministre de la Communication qui a porté la voix du gouvernement a promis un procès en flagrance sur son compte twitter : « Demain en flagrance les auteurs de ces actes odieux qui ont atteint ceux qui nous protègent, y subiront la rigueur de la loi », tout en fustigeant la barbarie des violences commise contre les policiers :

 « Nous sommes tous choqués de voir la barbarie avec laquelle on a touché aux symboles de l’Etat. Les policiers sont ceux qui sortent matin et soir pour nous protéger. Lorsqu’ils subissent un tel sort parce qu’ils allaient sécuriser les autres compatriotes qui devraient célébrer la fin du Ramadan, c’est totalement inacceptable ». 

Lire :  Tensions ethniques à Nyiragongo : Lebon Bazima Bakungu appelle à une cohabitation pacifique

La guerre des chefs chez les musulmans du Congo

La communauté islamique vit une période trouble depuis quelques mois. Le camp du Cheik Dibondo ne considère plus le Cheik Abdallah comme son représentant. Cette frange accuse l’Iman Abdallah d’être « à la base des troubles survenus au stade des Martyrs.

Tous les deux camps ont voulu célébrer la prière de clôture du Ramadan au stade des Martyrs.

La Police nationale congolaise (PNC) dépêchée sur le lieu pour rétablir de l’ordre a usé des gaz lacrymogènes. La situation a dégénéré, alors que la veille, le gouverneur Gentiny Ngobila a tenté en vain de réconcilier les deux camps qui se disputent le leadership.

En attendant, le ministre des sports a décidé de suspendre les membres du comité de gestion du Stade des Martyrs. Lire aussi: Lourd bilan des incidents du Ramadan à Kinshasa