Coordination des étudiants de Beni

Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans ville de Beni et aux réactions des forces de l’ordre vis-à-vis des manifestants qui réclament le retour de la paix dans la région, la coordination des étudiants de Beni est montée au créneau et exige ni plus ni moins, la démission du maire de la ville et de celle de l’administrateur du territoire. Ces autorités sont jugées incompétentes et incapables de restaurer l’autorité de l’Etat sur le territoire de Beni.

La coordination des étudiants qui condamne par ailleurs les violences orientées contre la population civile par les rebelles ADF déplore aussi les actes de vandalisme et de violence ayant caractérisé d’une part les manifestants et de l’autre les éléments de la police. Elle condamne en outre le silence coupable de la communauté internationale, et l’insensibilité des autorités congolaises face aux massacres à Beni :

Le maire et l’administrateur du territoire indexés

 « après plus de 18 jours sans activité, la coordination des étudiants de Beni ville et territoire, constate qu’au regard de la misère indescriptible liée à l’insécurité que traverse la population de Beni, les revendications des manifestants sont nobles et légitimes et nous les partageons en dépit des dérapages excessifs d’une part dans le rang des manifestants, de l’autre dans le rangs des éléments des forces de sécurité, la mauvaise gestion des manifestations par les autorités locales compétentes ce qui engendre une autre forme d’insécurité dans la ville et le territoire et étouffe l’élan Patriotique des citoyens de Beni, de faire entendre leur voix.

La défaillance des services de renseignement et leurs collaborateurs et la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu à organiser des audiences de ceux qui sont de près ou de loin impliqués dans les massacres des populations civiles. L’insensibilité des autorités nationales face à l’insécurité grandissante caractérisée par les tueries en masse depuis plus de 7 ans, le silence coupable face aux violations des droits de l’homme par les rebelles ADF et d’autres groupes subversifs », peut-on lire dans cette déclaration.

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Ainsi à la suite de cette situation, la coordination des étudiants de la région de Beni exige la démission du maire et de l’administrateur du territoire, avec tous leurs comités de sécurité :

« eu égard à ce qui précède, la coordination des étudiants de Beni, exige : la démission immédiate du maire ad intérim de Beni, et de l’administrateur du territoire et tous leurs comités de sécurité pour incompétence notoire à assoir l’autorité de l’État, l’enclenchement des poursuites judiciaires contre certains éléments impliqués dans la répression violente des manifestations et certains manifestants qui ont posé les actes inciviques contre la population civile dans la région de Beni, l’organisation sans délai des audiences des combattants ADF arrêtés et leurs collaborateurs, ce qui pourra non seulement sanctionner les tueurs, mais aussi dénicher les tireurs de ficelles  au pays et en-dehors nos frontières, la venue de la commission parlementaire composée des députés non originaires afin d’enquêter sur ce qui se passe réellement dans les opérations de traque des ADF », conclut-elle.

Signalons que cette déclaration intervient après un foyer de tension entre les manifestants et les éléments des forces de l’ordre. Lire aussi: Beni : Des femmes molestées par des jeunes manifestants, pour n’avoir pas chuté à la Monusco

Azarias Mokonzi/Beni