université de Kisangani

Les étudiants de différents établissements de l’Enseignement supérieur et universitaire de la province de la Tshopo, ont marché dans les grandes artères de Kisangani pour exiger la reprise des cours.

La procession est partie du terrain de football de la Makiso pour aboutir au gouvernorat où un mémorandum a été remis au gouverneur intérimaire, Maurice Abibu Sakapela. Dans ce document, les étudiants réclament la reprise des activités académiques dans les milieux universitaires. 

La marche qui n’a pas été autorisée par le maire de la ville bien que saisi officiellement depuis mardi dernier, a tout de même drainé plusieurs milliers d’étudiants.  Les éléments de la police ont tenté d’empêcher la manifestation, au motif que l’autorité urbaine n’avait pas donné son aval.

Convaincus par les responsables des étudiants sur l’opportunité et le caractère pacifique de cette manifestation après environ 40 minutes de discussion, les policiers ont finalement laissé les étudiants progresser jusqu’à leur destination finale, sous leur encadrement.  

Calicots en main, ils scandaient des chansons hostiles au comité national de riposte et au ministre de tutelle. Pour le représentant des étudiants de la Tshopo,  Ernest Kinyama, la mesure de suspension des activités académiques est injuste, et doit être levée :

« D’autres secteurs ne sont pas concernés comme les églises, les marchés où il y a une forte concentration et ils continuent calmement et librement de vaquer à leurs occupations. Mais le secteur de l’éducation, un secteur important est bloqué, jusqu’à’ aujourd’hui. Nous avons estimé que c’est une décision injuste et c’est pourquoi nous avons marché aujourd’hui pour demander la levée de cette décision. »   

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Après la lecture de leur memo, Maurice Abibu Sakapela, le gouverneur de province par intérim leur a demandé de se calmer puisque leurs doléances seront transmises aux autorités nationales pour une éventuelle solution.