La direction politique du FCC en retraite politique à Safari Beach

L’Union Sacrée de la nation est un appel à tous les congolais à  « se mettre débout, à s’unir dans l’effort pour l’indépendance, à redresser les fronts longtemps courbés, à prendre le plus bel élan pour bâtir dans le labeur un pays plus beau qu’avant ».

Ce passage d’espérance et d’interpellation qui lance en même temps un vibrant appel à la vigilance si nous voulons atteindre réellement le niveau d’indépendance tant rêvé par les héros nationaux.

Ce qui étonne plus d’un averti, c’est l’envahissement de membres du FCC, cette nouvelle structure conçue par le Chef de l’État Félix Tshisekedi. Les membres du FCC largués à dessein par les cadres de la famille politique de l’ancien chef de l’État Joseph Kabila veulent dribler le président de la République et d’autres partenaires, notamment Moïse Katumbi qui est la première force de la future Union Sacrée de la nation, vu le nombre des députés membres, 72 au total; JP Bemba (MLC et Alliés), Bahati Lukwebo (AFDC-A) et autres.

Aux dernières nouvelles, il semble que le FCC réclame la primature et la présidence de l’Assemblée nationale. Alors qu’ils sont venus chacun à son tour, et sous l’étiquette de leurs partis politiques, ces derniers veulent se reconstituer en majorité au sein de l’Union Sacrée qui ne définit plus, à l’heure actuelle une majorité d’un regroupement politique ou d’une plateforme électorale. Le chef de l’État doit tabler sur les partis politiques pour former une nouvelle majorité.                                    

Soyons sérieux, les politiciens vous avez des yeux pour voir et ensemble, nous voyons ce spectacle des hommes et des femmes fatigués. Ils sont fatigués de la crise multiforme : crise politique, spirituelle, morale, crise des valeurs. Non seulement ce sont des gens fatigués de la misère et de la violence, mais aussi de voir les mêmes figures défiler dans les institutions du pays pendant plusieurs décennies pour leurs intérêts égoïstes.

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Il est temps de changer de mentalité et de perspectives, d’envisager des réformes profondes, notamment structurelles, bref, de s’engager résolument pour affronter le défi de la misère sociale.

Sous le leadership des membres du FCC, aujourd’hui, tous les services se monnayent et s’achètent en bonne conscience. Même ceux qui se disent chrétiens ne se gênent plus de monnayer des décisions politiques, économiques, judiciaires, voire académiques. Comme au temps de la vigne de Nabot, l’argent achète tout et le pauvre se fait déposséder de ses biens ( cf 1 R. 21, 1-16).

Les politiciens congolais au pouvoir doivent mettre de côté l’idéal de construire les bras croisés dans l’idée que d’autres viendront construire le pays à leur place. Il exige un engagement de la population qui attend voir une nouvelle classe politique au sein de l’Union Sacrée. Les gouvernants qui veulent toujours rester aux mangeoires doivent se retirer, au nom de la nation, car ils ont longtemps échoué.

Gel Boumbe