Des dizaines de morts dans des accidents de navigation dans l’Equateur

L’ex-province de l’Equateur bat actuellement le nombre de naufrages et d’accidents de navigation, avec plus de 70 morts et plusieurs disparus depuis le début du mois d’octobre 2020.

Ces accidents mortels sont généralement provoqués par des baleinières, ces embarcations en bois, qui chavirent emportant passagers et marchandises. Les trois derniers cas mortels sont survenus en pleine navigation nocturne sur la rivière Lulonga entre Mbandaka et Basankusu.

Des morts par dizaines

Le plus récent est survenu le 16 octobre vers 2 heures du matin, lorsque le H/B Malou a heurté un bateau accosté sur la berge de Basankusu. La baleinière a sombré sous une barge avec une cinquantaine de passagers qui étaient à bord avec leurs marchandises.

Aucun survivant n’est sorti de ce tragédie, selon les locales. Le H/B Malou revenait de Djolu, dans la province de la Tshuapa, en partance pour la ville de Mbandaka.

Deux jours auparavant, en pleine nuit, deux baleinières appartenant à la société Vanité sont entrées en collision, vers le village Boyeka, en aval de Basankusu. Les deux embarcations se sont disloquées, avant de connaitre un incendie des moteurs et de sombrer toutes sous l’eau.

Elles avaient à leurs bords un grand nombre de passagers et d’importantes cargaisons.  Le bilan provisoire est de 18 corps repêchés (tous des mineurs de moins de 17 ans), mais aussi de plusieurs disparus. La plupart des passagers étaient des jeunes vacanciers. Ils retournaient à Mbandaka et dans d’autres localités pour la rentrée scolaire.

Non respect des règles de navigation, surcharge…

Bien avant, le 3 octobre, un convoi de deux pirogues couplées a chaviré toujours au large de Boyeka. Il avait quitté Mbandaka la nuit avec une voiture et des passagers qui se rendaient à Basankusu. Le bilan provisoire s’élève à six morts, dont deux enfants et une femme. Jusque-là, le véhicule reste sous l’eau.

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La navigation nocturne, le manque de balisage du fleuve Congo et des cours d’eau, le mépris des normes de navigation, et la surcharge sont à la base de ces accidents. La population dénonce un laisser-aller du commissariat fluvial au péril des vies humaines.