La Coopérative pour le Développement du Congo, CODECO, un groupe armé mystico-religieux rejette toute responsabilité dans l’insécurité observée ces jours dans le territoire de Djugu, en province de l’Ituri.
C’est le porte-parole de cette milice qui a porté cette précision dans une déclaration rendue publique ce vendredi 16 octobre.
Selon Guerschom Basa Zukpa, la milice CODECO a déjà signé les actes d’engagement pour le cessez-le-feu en Ituri. Le porte-parole des CODECO nie toutes les accusations portées contre eux et précise qu’ils respectent leur parole « nous sommes engagés pour promouvoir la paix en Ituri, nous demandons aux autorités d’accélérer le processus de paix, le message pour tous ceux qui nous accusent et nous vilipendent sur les réseaux sociaux ,je leur confirme que la paix va revenir ici à Djugu, et nous déplorons des messages d’intoxication à notre encontre », déplore-t-il. Lire aussi: Bunia : les miliciens de CODECO ont quitté les environs de la prison après négociation
Cependant, notre source appelle l’Etat Congolais a non seulement accélérer le processus de la paix, mais également de la prise en charge des éléments Codeco qui ont accepté ledit processus.
Il exprime son indignation face aux cas d’insécurité enregistrés du jour au jour dans cette partie de la province de l’Ituri « nous voulons d’abord exprimer notre indignation à propos de ce qui se passe en Ituri par rapport aux communautés dans cette partie de la province qui nous accuse et nous ne savons pas encore si il y a encore la paix, parce que tous nos éléments qui commettent des bavures nous les mettons à la disposition de l’armée », a-t-il déclaré.
CODECO toujours actifs et impliqués
Il faut rappeler que plusieurs attaques ont été perpétrées dans le territoire de Djugu par des inconnus que d’aucuns qualifient de CODECO. En effet, deux personnes ont été tuées mercredi 14 octobre par les miliciens de CODECO, lors d’une attaque des positions des FARDC au village de Liko, dans le territoire de Djugu (Ituri). Ces hommes armés seraient venus du village proche de Wadda en secteur de Walendu Tatsi, annoncent des sources sécuritaires.
Deux militaires qui montaient la garde ont été touchés par balles. L’un a succombé sur place et l’autre a été grièvement blessé. Ce dernier a été acheminé à l’hôpital général de Nizi pour des soins.
Quelques plus tôt, un autre groupe de miliciens venus de la localité de Petro, a surpris un homme de 53 ans dans son champ au village de Tsitsi en secteur de Walendu Tatsi. Cet agriculteur a été décapité et sa tête emportée par ces inciviques, précisent les sources de sécurité.
La reprise de ces violences crée la psychose dans la zone où les habitants aspiraient déjà à la paix après la signature de l’acte d’engagement entre les différentes factions de cette milice et le gouvernement.
Ils demandent au Chef de l’Etat d’accélérer le processus de désarmement et démobilisation de ces hommes armés. Ils redoutent que ces miliciens qui circulent avec leurs armes dans les villages se livrent à de tueries à grande échelle.
Azarias Mokonzi/Beni