Déterminée à lutter contre les anti-valeurs dans les institutions nationales, la Police Judiciaire a publié un communiqué annonçant d’aller jusqu’ au bout de la mission lui confiée pas les textes de la République.
Malgré des agitations dans les milieux des institutions nationales et provinciales, notamment les ministères, les organes délibérants et exécutifs provinciaux, les entreprises publiques et à économie mixte, la Police judiciaire assure qu’elle ne baissera pas ses bras.
Dans son communiqué n°3/PP/2020 du 12 août 2020, Kibwe Kasali Albert, Directeur administratif et des ressources humaines constate, « avec ahurissement, que la mythomanie et la délation de kleptocrates impénitents, ont atteint des proportions inquiétantes depuis le lancement des enquêtes à la mi-juillet 2020 ».
Cependant, pour lui, cette agitation ne pourra jamais décourager les inspecteurs judiciaires qui, conformément aux pouvoirs leur reconnus par les lois et textes réglementaires, sont déterminés à lutter résolument contre la pègre qui écume nos institutions ». Il a par ailleurs précisé que « la Police judiciaire ne se laissera pas distraire par les simagrées de ces potentiels prévenus qui cachent mal leur peur du lendemain ».
Pourquoi s’inquiètent-ils
Ce qui inquiète ceux qui gèrent les affaires étatiques, n’est rien d’autre que les contrôles ordonnés pourtant par le gouvernement de la République, en vue de détecter les facteurs qui favorisent la fuite des capitaux, l’enrichissement illicite, le blanchiment d’argent, etc. La police judiciaire poursuit des enquêtes pour bien documenter ces cas, et remettre les dossiers aux instances judiciaires pour l’ouverture éventuelle des procès.
Dans ce cadre précis, nombre de directeurs des entreprises publiques, notamment les régies financières, et en particulier la Direction générale des douanes et accises (DGDA), ont été interpellées ces derniers jours, et écroués à la prison centrale de Makala sous mandat d’arrêt provisoire.
Les agents et cadres veulent arrêter le travail
Sans chercher à connaître davantage les faits mis à charge de ces responsables d’entreprises, les agents et cadres se sont mis à s’agiter, voire à menacer d’arrêter le travail si les détenus ne seraient pas libérés. C’est comme si les enquêtes de la Police judicaire dépendaient du bon vouloir des mandataires des biens de production de l’Etat.
Ils accusent, sur les réseaux sociaux, les éléments de la Police judiciaire de tous les péchés du monde. Mais, leurs agitations ressemblent à un coup d’épée dans l’eau.
La mission confiée à la Police judiciaire
Face à cette agitation, le responsable de la Police judiciaire a tenu à clarifier la mission confiée par le gouvernement à cet organe du ministère de la justice et garde des sceaux, dans le communiqué décortiqué ci-haut.
Pour rappel, c’est la Loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire qui donne pouvoir à la Police judiciaire.
Son personnel comprend les magistrats, les agents de la police judiciaire des Parquets, les officiers de police judiciaire et ·les agents de l’ordre judiciaire des Cours, Tribunaux et Parquets civils et militaires.
Les agents de la police judiciaire des Parquets sont officiers de police judiciaire. Leur compétence s’étend à toutes les infractions et sur tout le territoire de la République. Et sont officiers de police judiciaire ceux auxquels cette qualité est conférée par la loi ou par arrêté du ministre ayant la justice dans ses attributions.
Tel est le caractère administratif des agents de la Police judiciaire qui seront désormais aux trousses des mafieux qui saignent à blanc les recettes de l’Etat à tous les niveaux.
On sait que les enquêtes en RDC n’aboutissent pas ou ne donnent pas satisfaction à la population. Cette fois au moins, nous osons croire à l’aboutissement heureux de la mission confiée à la Police judiciaire.
Gel Boumbe