Le tribunal militaire garnison de Beni-Butembo a poursuivi ce lundi 27 juillet 2020 l’audience en flagrance dans le procès contre les auteurs de l’assassinat de l’infirmier superviseur de la zone de santé de Beni abattu à son domicile mercredi dernier à Beni (Nord-Kivu).
L’audience de ce jour a été émaillée de vérités et révélations dans les dépositions des prévenus à la barre.
Ces derniers, qui sont passés aux aveux ont affirmé avoir participé dans cet assassinat sans citer son auteur intellectuel. Le cas du prévenu Prince, étudiant dans un institut supérieur de Beni, qui a confirmé que l’opération se préparait chez une dame nommée Albertine « l’opération avait été planifiée certes chez Albertine non loin de l’Institut Kisolokele, et moi je n’étais au courant de rien, c’est là où donc où j’étais saisi de l’opération et comme il semblerait que de retour nous devrions rentrer avec quelques choses j’étais obligé de me coaliser à l’équipe comme l’opération était prévue pour 21 heures », indique-il.
Il a fait savoir en outre que l’équipe était accompagnée de deux militaires avec des armes à feux. Il a affirmé aussi avoir participé dans d’autres opérations nocturnes toujours chez le défunt, où ils avaient emporté plusieurs biens de valeurs et une somme importante d’argent. D’autres prévenus sont passés aussi aux aveux, affirmant les allégations données par le prévenu Prince qui semble avoir été guide de l’opération.
Un autre militaire a aussi été cité par les prévenus pour avoir été l’auteur du meurtre, et c’est celui qui avait fait usage de l’arme présentée au tribunal qui avait été retrouvée dans un domicile d’un des prévenus.
La partie civile a exigé que les prévenus citent l’auteur intellectuel de l’assassinat pour bien établir les responsabilités. Les audiences se poursuivront mardi 28 juillet 2020 et il y a probabilité que le jugement soit rendu.
Azarias Mokonzi/Beni