Sommaire Politique Affaire Célestin Tunda : plus de peur que de mal !

Affaire Célestin Tunda : plus de peur que de mal !

Affaire Célestin Tunda : plus de peur que de mal !

C’est finalement un « non lieu », qui clos cette affaire qui a faillit mettre le pays à feu et à sang. Ainsi en a décidé le Procureur général près la Cour de cassation. Et le VPM Célestin Tunda, peut vaquer librement à ses occupations. D’autant  plus que son chef direct, le Premier ministre a pris fait et cause pour lui, samedi, dans une déclaration va en guerre contre le Chef de l’Etat, les magistrats  et la police et les services de sécurité, menaçant au passage de démissionner !

Les cadres du FCC en réunion à Procoki, dimanche 28 juin 2020

Sa famille politique qui a montré crocs et biceps, s’est empressée de se réunir en grand format à Procoki, où on a vu l’aile radicale très remontée après « l’humiliation » infligée au Garde des Sceaux, avait déjà arrêté une option de rupture avec l’allié CACH.

Les deux options du FCC

En effet, le “capo”, Néhémie Mwilanya a réuni dimanche tous les hommes forts du régime Kabila, et même les chefs des institutions actuelles membres du FCC étaient présentes.

Tous exprimaient le ras-le-bol contre les dérives de l’Udps. Les têtes couronnées du Front commun pour le Congo, après plus de cinq heures de débat, étaient unanimes pour la démission rapide du Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Première réponse à donner à l’Udps qui semble, selon eux, piétiner intentionnellement le “deal”.

Les lieutenants de Joseph Kabila qui dénoncent l’avènement d’une nouvelle dictature, le refus de la contradiction, la tendance à régenter toutes les institutions par leur allié  regardent avec dédain Félix Tshisekedi, qui donne l’impression de s’embourber de plus en plus dans l’autocratie.

Lire :  RDC : deux blessés par balles dans la répression d'une manifestation de l’ECIDE

Pour eux, il n’est point question de continuer à prêter le flanc, il faut stopper les dérapages avant qu’il ne soit trop tard.

Ainsi, après la démission du premier ministre, leur deuxième option, c’est le retour au régime constitutionnel. Plus de coalition, c’est désormais la cohabitation. Le chef de l’État restera certes président, mais faute d’avoir la majorité parlementaire, il régnera sans gouverner. Un prince consort…

Conséquence, la famille politique de Joseph Kabila pourrait gérer seule le pays conformément à la constitution. Car il s’agit ici, d’éviter des réactions épidermiques d’un partenaire novice dans la gestion de la respublica. « Presque immature qui ne sait pas vivre en coalition et qui peine à intégrer les réalités politiques », aurait lâché un bonze du FCC.

De l’eau (de Kingakati) dans le vin…des faucons

Les options ainsi levée lors de cette messe basse auraient été remises à Néhémie Mwilanya pour les transmettre à … « Ye mei ». Mais l’homme dont on ne peut forcer la main, ne prend jamais ses décisions à l’emporte pièce, et sa réaction se fait donc attendre…

Il doit mesurer les conséquences d’une brutale rupture de la coalition voulue par ses lieutenants, avant de trancher.

Dans cette ambiance de branle-bas-de combat,  l’ancien président a reçu le week-end dans sa ferme de Kingakati, le diplomate égyptien qui avait bien avant, à la Cité de l’Union Africaine, rencontré avec l’ambassadeur d’Afrique du sud et du Kenya, le président Félix Tshisekedi.

Un seul message : Il faut apaiser les esprits. Surtout pas la démission du premier ministre qui risquerait de conduire le pays dans une situation compliquée, a indiqué une source diplomatique.

Lire :  RDC : Tshisekedi promet de nommer le Premier ministre après la mission de l'informateur

Les trois ambassadeurs africains souhaitent au plus vite une rencontre au sommet entre Tshisekedi et Kabila pour décrisper la situation politique actuelle, lever tous les obstacles et baliser le chemin pour une gestion sereine du pays.

Les diplomates ne s’avouent pas vaincus et s’activent toujours, même si la rencontre annoncée la semaine dernière entre les deux hommes forts du Congo a échoué.

Au moment où le pays tout entier attend frileusement le message du président Tshisekedi à la nation, le général Albert Massi Bamba, commandant de la 14ème région militaire des FARDC et de la ville-province de Kinshasa, demande à son Etat-major de se tenir « en état d’alerte maximale du 29 juin au 12 juillet ».