Paul Mputu Boleilanga

Comme une maladie contagieuse, des gouverneurs de provinces sont soit défenestrés par les assemblées provinciales, soit prennent les devants et se retirent d’eux-mêmes, comme pour dire« Un homme prudent voit le mal de loin ».

Paul Mputu, qui a succédé à Gentiny Ngobila à la tête de la province du Mai-Ndonbe, a préféré, filer à l’anglaise, avant que le tsunami ne l’emporte. L’homme a tout bonnement démissionné ce lundi 29 juin, la veille de la commémoration du soixantième anniversaire de l’indépendance de la RDC.

L’annonce a été a faite à son domicile  avant la tenue de la plénière prévue à l’assemblée provinciale sur le vote de la motion de défiance lui adressée par les députés.

La peur de la motion rend-elle sage? En tout cas, plusieurs griefs sont portés à la charge du gouverneur Mputu, notamment  la mauvaise gestion et les détournements des fonds de l’État.

Notons par ailleurs que le gouverneur de la province de Kwango avait aussi procédé de la même manière il y a peu, avant que le vote de la motion de la défiance ne soit lui soit adressée par les députés, celui du Kasai Oriental, Martin Kabuya a été viré par une motion de défiance et Louis-Marie Wale de la Tshopo, fait encore de la résistance malgré un vote en sa défaveur.

Toutefois, les Gouverneurs qui ont hérités des nouvelles provinces sorties du démembrement du Bandundu, Kasaï, Orientale, Equateur et Katanga, sont coincés avec des députés non payés, des entités sans infrastructures, sans ressources et des parrains gourmands qui ne font que demander le retour de l’ascenseur, au point que certains postes deviennent des pièges, où rester gouverneur pèse plus que partir et vivre sans cette pression insupportable.

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Le gouvernement central, en laissant les provinces sans ressources a provoqué cette situation qui pourrait se répéter à l’infini.

Azarias Mokonzi