Le Coordonnateur général de la société civile de la République Démocratique du Congo, Christopher Ngoy Mutamba, vient d’être désigné candidat président de la Commission électorale nationale indépendante, Ceni, en remplacement de Corneille Nangaa, pour le compte de la Société Civile de la République Démocratique du Congo.
C’est au cours d’une conférence de presse tenue mardi 16 juin au siège du Synecat que cette candidature a été annoncée par le secrétaire permanent, Jean Bosco Phuna. Quatre points ont été retenus à l’ordre du jour à savoir : le dossier de la Commission électorale nationale indépendante, CENI, la pandémie du coronavirus et son incidence sociale ; la réouverture des écoles et universités du pays, et le procès 100 jours en cours.
CENI à la société civile
La société civile de la République Démocratique du Congo recommande que l’organisation des élections soit exclusivement l’affaire de la société civile et non des partis politiques, pour en garantir la neutralité, la probité et la transparence.
Jean Bosco Phuna a rappelé que la société civile congolaise a déjà mené plusieurs activités en luttant pour la réforme de la Ceni et pour les valeurs précitées, notamment par les pétitions ayant abouti aux départs de l’abbé Malu Malu et du pasteur Ngoy Mulunda, comme président de la centrale électorale.
A ce titre, elle ne tolérera pas qu’une candidature à la présidence de la Ceni et aux autres postes du bureau soit l’œuvre d’une frange de la Société Civile et non sa globalité, fut-elle « confessions religieuses ». A cet effet, La Sc de la Rdc demande la réforme du système électoral comme énoncé dans le discours du Président de la République devant les deux chambres du Parlement réunies lors du dernier congrès: « En attendant cette réforme, la Société Civile présente officiellement la candidature du camarade Christopher Ngoy Mutamba à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante pour insuffler un nouveau leadership », a annoncé le secrétaire permanent Jean Bosco Phuna.
Mauvaise gestion du Covid-19
La Société Civile Congolaise note avec regret la mauvaise gestion du Covid-19 par les acteurs concernés en commençant par un manque d’accompagnement de l’état d’urgence proclamé par le Chef de l’état par des mesures économique et humanitaires pouvant soulager tant soit peu la misère de la population; l’incohérence entre les scientifiques dans la prise en charge des malades et un déficit criant de communication au point de laisser la population croire à l’inexistence du virus, au trafic des cadavres et au marchandage de la maladie par les autorités, entraînant ainsi des comportements à haut risque.
Des émoluments de 2000 $
La Scc juge inacceptable dans le contexte actuel de la récession économique qui exige la réduction de train de vie des institutions politiques pour soulager la misère de la population.
De la reprise des cours
La Scc recommande la désinfection des écoles, instituts supérieurs et universités avant toute reprise; le dépistage obligatoire des apprenants et du personnel enseignant ; l’érection des dispositifs lavage-mains dans les écoles et universités; la distribution des masques à tous les élèves; l’affectation des infirmiers au niveau des écoles pour parer à toute éventualité: « Passé le 30 juin, il n’y aura plus aucune chance à notre sens, de sauver l’année scolaire 2019-2020 ainsi que l’année académique en cours », a précisé le secrétaire permanent Jean Bosco Phuna.
Procès 100 jours et morts en chaîne à la Présidence
La Société Civile Congolaise se félicite des efforts consentis par le Président de la République et le Gouvernement pour reconfigurer la Rdc vers un État de droit, où désormais régnera la séparation des pouvoirs classiques et l’indépendance de la justice. Elle regrette la disparition tragique du grand juge Yanyi qui a lancé le procès 100 jours.
Jacques Kalokola