Le candidat des six confessions religieuses dont Kimbanguiste, Réveil, Musulmans, Salutiste, Orthodoxe et l’Union des églises indépendantes du Congo, Ronsard Malonda, a été élu par 6 voix sur 8, lundi 15 juin à l’école protestante Shaumba tard le soir.
Cette nouvelle a été annoncée par la Rtnc et a suscité plusieurs réactions. C’est ainsi que des sources concordantes l’on apprend que chaque chef religieux des six confessions religieuses a reçu 50.000 $ pour le choix de Ronsard Malonga, candidat proche de Kabila et un poulain du coordonnateur du Fcc, Néhémie Mwilanya.
Pour le Professeur Georges Byeragi, cadre de l’Afdc-A et proche du sénateur Bahati Lukwebo, cette situation est inadmissible : « Il faut bloquer cette élection, car nous courrons les risques de vivre ce qui s’est passé en 2018. Il est trop proche du Pprd/Fcc et on dirait un homme de Néhémie. Je considère l’équipe de Nangaa démissionnaire et il faut une nouvelle équipe. Cet homme ne fait pas l’unanimité au sein de la population. Donc, ça fait au moins 300.000$. Pourquoi et qui est le financier ? Qu’est- ce qu’il faut attendre des élections de 2023 ? A travers la corruption, il investit trop dans l’achat des têtes de certains congolais pour l’aider à détruire le développement économique et la démocratie de notre pays à long terme. Va-t-il dire qu’il aime ce pays ? ».
L’opposition politique à travers la Plate-forme Lamuka avait déjà signifié cette démarche dans sa déclaration :
« Les personnes qui ont pris part active à l’organisation des élections passées doivent d’office être écartées, car ayant contribué aux fraudes massives que nous déplorons, n’hésitant pas non plus à évoquer la corruption et l’argent de la honte qui aurait motivé le choix de certains membres de cette plate-forme des confessions religieuses ».
Les esprits avertis se demandent pourquoi cette précipitation de l’Assemblée nationale en cette période particulière du Covid-19 où toutes les forces vives sont confinées ? Il faut noter que pour les Etats-Unis, il ne sera plus question d’avoir dans la centrale électorale des personnes qui ne contribueront pas à l’émancipation de la démocratie à travers les élections libres et transparentes. C’est ce qui est ressorti de la dernière rencontre entre l’Ambassadeur des Etats-Unis et le Cardinal fridolin Ambongo.
Le chef de l’Etat, silencieux jusque-là, semble soudainement s’intéresser à ce dossier crucial dans la course à sa succession. Aujourd’hui, il pourra ainsi apaiser les esprits réchauffés par la désignation de Ronsard Malonda.
Jacques Kalokola