Après la pandémie de covid-19, la RDC doit bâtir sa propre souveraineté et sa croissance économique (Professeur Georges Byeragi)

Le professeur Georges Byeragi Safari, Economiste, expert en commerce international et intégration régionale,  livre ici sa vision sur la gestion de l’après Covid-19 en République Démocratique du Congo.

Bâtir une souveraineté et une croissance propres

L’auteur de l’ouvrage intitulé  l’aide financière étrangère en République Démocratique du Congo : conditionnalité et corrélation avec les efforts du gouvernement pour la croissance (L’Harmattan, Paris, France, 2016), envisage une autre vision du secteur économique et commercial sur l’échiquier national, sous régional, continental et mondial :

« Nous saluons les mesures sanitaires, économiques et sociales prises par S.E. Monsieur Félix Tshisekedi, chef de l’Etat, dont les suspensions des taxes, des factures d’électricité et d’eau, la réduction du prix du carburant, etc. Ainsi, il est temps de se mettre face aux nouveaux paradigmes et non de pansements.

 La Rdc doit bâtir sa propre souveraineté et sa propre croissance économique. La crise du Covid-19 va inévitablement impacter les relations internationales. Notre pays doit élaborer  de nouvelles stratégies pour favoriser les échanges commerciaux au niveau régional(Zlec) ».

L’engagement salué du chef de l’Etat dans la lutte contre le Covid-19

Ce cadre de l’Afdc-A et compagnon de lutte du sénateur Modeste Bahati Lukwebo n’a pas hésité à saluer le leadership de l’actuel chef de l’Etat, Antoine Félix Tshisekedi, dans la lutte contre le Covid-19 tout en formulant quelques recommandations au gouvernement Ilunkamba :

« Observons l’existence du leadership incarné par Félix Tshisekedi dans la lutte contre le Covid-19 en Rdc. Il s’est imposé, non seulement comme interlocuteur direct de la population mais aussi il est présent à toutes les réunions clés contre la pandémie. Ça rassure.

Cependant, sans les ouvrages de qualités, il est une rêverie du gouvernement Ilunkamba de prétendre à une quelconque prospérité à travers la zone de libre- échange. La Rdc a l’obligation de se joindre à cette intégration économique, car elle ne s’auto-suffit pas et a besoin de faire du commerce avec les autres. Il est temps que le gouvernement réunisse les experts congolais dans le secteur pour proposer des solutions aux problèmes qui peuvent, non seulement handicaper l’application de la Zlec, mais aussi réfléchir sur les avantages de ce marché, à court, à moyen et à long terme ».

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Pourquoi  la zone de libre- échange (Zlec)?

Le professeur Byeragi, co-auteur avec son collègue Professeur et Chercheur, Modeste Bahati Lukwebo, du livre intitulé Le commerce international dans une économie globalisée, Défis, enjeux et perspectives pour la république Démocratique du Congo, publié aux Editions Arno, à Bruxelles, Belgique 2019, estime  que la Rdc doit intégrer nécessairement la zone de libre- échange comme toutes les grandes nations modernes :

« Nous avons observé l’existence de plusieurs forces environnementales avec plusieurs effets qui vont modifier l’économie nationale. La Rdc sous Félix Tshisekedi doit élaborer un nouveau plan de développement afin de faire face aux conséquences socio-économiques pendant et après le Covid-19 en Rdc. Selon nous, la zone de libre-échange, Zlec, est une intégration économique pour enrichir la coopération économique et le commerce entre les pays membres. Il peut apporter d’énormes bénéfices au commerce et peut faciliter la création de chaînes d’approvisionnement régional ».

Vers un avenir plus globalisant

Georges Byeragi fait observer qu’une nouvelle ère économique est devant le monde et la Rdc doit s’y prendre à temps :

« Observons que le marché global va connaître un nouveau paradigme changeant pour une nouvelle ère économique post Covid-19. Au gouvernement sous Félix Tshisekedi de se préparer en conséquences pour éviter des surprises désagréables aux niveaux social et économique.

Les années 2020 et 2021 vont connaître une baisse drastique de la production et la concurrence globale par rapport aux années 90. Observons que toutes les entreprises sont aujourd’hui touchées par les effets de Covid-19 qui impacte négativement et ce, de manière significative sur l’économie internationale.

Rappelons que ce sont ces entreprises multinationales qui ne vont pas vendre en dehors de leurs frontières nationales et ce, pour une très longue période. Le Gouvernement sous Félix Tshisekedi doit analyser ce changement externe, élaborer des stratégies contre et utiliser le dit changement pour sa réussite.

De la méthodologie

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Le professeur ne va pas par deux chemins pour proposer une issue méthodologique à cette évidence :

« La méthode, la nôtre que nous proposons à Félix Tshisekedi est une méthode fondée sur le :

  1. Principe de libre-échange ;
  2. Marchés et du ciel ouverts ;
  3. Système économique libre d’impôt.

Nous pensons que l’interaction entre ces principes avec les compétences, la coopération et l’expertise élevées du peuple congolais pourrait placer notre pays, la Rdc, dans une position commerciale et économique de premier plan au cœur de l’Afrique ».

Appel à une conscience nationale

In fine, l’homme politique congolais et cadre du regroupement politique Afdc-A lance un vibrant message au peuple congolais pour l’appropriation de son plan de crise post Covid-19 :

« Il est dit que tout au long de l’histoire humaine, les réalisations ont été le produit des rêves et d’idées. Observons que bientôt 60 ans d’indépendance, notre pays, la Rdc, est toujours incapable de promouvoir son avantage concurrentiel aux niveaux sous – régional, régional et international.

Malgré la position géostratégique de notre pays au cœur de l’Afrique, malgré nos ressources naturelles, nous ne sommes toujours pas compétitifs à cause non seulement de manque d’une infrastructure sophistiquée, mais aussi par manque d’un vrai concept pour notre économie.

 La Rdc sous Félix Tshisekedi a besoin d’un nouveau concept économique pour : (1) mettre fin à la dépendance de l’aide étrangère ; (2) investir dans l’achat de la nouvelle technologie ; (3) construire une infrastructure sophistiquée ; (4) créer une économie hors taxes.

A nos sœurs et frères congolais, si nous ne choisissons pas l’avenir, nous choisissons mal le passé. Ce dernier ne peut pas dicter notre présent. Nous ne sommes pas tenus de nous libérer de notre passé, car il vit dans notre conscience mais nous devons nous libérer de rester dans le passé.

Rappelons à Félix Tshisekedi notre présent doit être notre point notre objectif. Nous devons décider aujourd’hui comment construire l’avenir de notre pays.

Rappelons que la Rdc sous Félix Tshisekedi doit tout faire pour faire face à la situation de crise socioéconomique après le Covid-19. Le monde entier attend de nous quelque chose d’autre de nouveau. Nous avons de ressources nationales riches et de grandes valeurs. Nous pouvons être la première puissance économique africaine ».

Ceci dit, aux décideurs de pouvoir tirer bénéfice de cette contribution d’un digne fils du pays et Economiste de son Etat.

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Jacques Kalokola

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