Les rebelles Hutus des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda, FDLR viennent d’alerter, dans un communiqué de presse publié samedi 18 avril 2020, des incursions des Forces Rwandaises de Défense (FRD) au Nord-Kivu, car selon eux, « ces incursions les mettent en danger de massacre », dénoncent-ils.
D’après ces combattants FDLR, des militaires des Forces Rwandaises de Défense FDR, qui travailleraient en collaboration avec certains éléments des FARDC, « continuent à mener des assauts qui troublent le vécu quotidien de plusieurs réfugiés Hutus rwandais vivant au Kivu », dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
« En fait, il y a deux semaines passées, les FDR ont mené des attaques dans l’Est de la RDC, précisément dans le territoire de Rutshuru. Ainsi, dès le 13 avril, des unités FRD ont quitté leur base de regroupement de Kahunga, près de la cité de Kiwanja pour se diriger vers Mabenga, Kisali, Kazaroho, détruisant sur leur passage les villages qui servaient jusque-là de havre de paix pour les réfugiés Hutus rwandais dans cette zone. Au même moment, la population autochtone et les réfugiés rwandais de Kazaroho, en groupement Tongo furent chassés de leurs biens, leurs maisons pillées puis brûlées à tel point que ces vulnérables sont en débandade livrés à eux-mêmes, sans assistance », a déclaré ce mouvement rebelle composé essentiellement des Hutus rwandais.
Cure Ngoma, porte-parole des FDLR qui a posé sa main sur ce communiqué dit que les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda condamnent ces actes de barbarie commis, selon eux, contre les réfugiés rwandais vivant au Congo dans le Kivu.
Pour chuter, cette force négative appelle la communauté internationale à la rescousse de tous ces réfugiés rwandais menacés de tuerie.
Il sied de signaler que la société civile de Nyiragongo avait, dans une déclaration rendue publique le 12 avril, alerté sur la présence des militaires de l’armée rwandaise des FDR sur le territoire congolais depuis le 09 avril, par les territoires de Nyiragongo et de Rutshuru, information démentie par le gouverneur du Nord-Kivu Nzanzu Kasivita Carly.
Le chef des FARDC au Nord-Kivu avait également, au début de la semaine, contredit l’information en annonçant que l’intégrité du territoire est bel et bien sauvegardée et protégée par l’armée.
Azarias Mokonzi/Beni
