La Police sévit dans le quartier Golf à Gombe

La population du quartier Golf dans la commune de la Gombe ne sait plus à quel saint se vouer car elle est victime d’un rançonnement sans précédent depuis le lancement du confinement dans cette partie de la capitale.

Une équipe de la police située au camp Lufungula a fait sa première irruption dans le quartier le mardi 07 avril à côté l’Ifasic, et a emporté tout ce qu’elle a trouvé dans le petit marché de fortune où les pauvres gens de Gombe viennent se ravitailler de temps en temps en sortant à quelques pas de leurs domiciles.

Il y a lieu de souligner que nous sommes ici dans l’enceinte du centre qu’occupent les retraités de l’ex-Ocpt, qui attendent depuis des lustres leurs soldes et qui vivent dans une précarité sans précédent, et où la distanciation sociale n’est pas la bienvenue.

Policiers très affamés

La dernière irruption de la police date de dimanche 19 avril vers 13 heures, alors que les vendeuses de pain, farine de fufu, céréales, unités et autres attendent leurs éventuels clients que l’on trouve rarement en cette période. La jeep bleue de la police venue du camp Lufungula a ramassé tout sur son passage : bassins contenant du pain, farines de fufu, piments, téléphones contenant les unités et mégas, argent, panneaux publicitaires en bois, etc.

Un spectacle triste où l’on a vu des mamans se jeter à terre, des jeunes gens essayant de se défendre avant de se retrouver coffrés à bord de la Jeep, sous les coups de bottes des policiers véreux, d’autres essayant à leur tour de sauver leur peau en escaladant le mur de l’Institut facultaire des sciences de l’Information et de la communication, Ifasic, d’autres encore scandant des cris hostiles à l’endroit de ceux qui sont sensé les protéger.

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Eléments véreux, déterminés à sévir

La population victime a suivi la jeep de la police jusqu’au camp Lufungula, qui est la dernière destination des biens emportés et des personnes arrêtées.

Arrivée sur les lieux, à la minute près, certains biens se sont volatilisés et personne ne sait à quelle autorité s’adresser. La seule réponse est : « Colonel aza te », le colonel n’est pas là, le seul à ordonner la remise des biens confisqués que l’on ne retrouve plus.

Certains policiers non associés à l’action sont les premiers à livrer le secret : « ce que vous vivez aujourd’hui c’est encore rien par rapport à ce que vous allez vivre dans les jours à venir avec la mesure de l’obligation du port de masque, du couvre-feu. Comment voulez- vous que les policiers vivent en cette période ? D’ailleurs oubliez vos affaires qui sont déjà dans les maisons de quelques policiers et Restez chez vous » !

Jacques Kalokola