Marche d’indignation : Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont défié Gentiny Ngobila

Même  pas peur Fayulu ! Il l’avait dit, il l’a fait ce vendredi 17 janvier, à partir de la paroisse Sainte famille de Ndjili quartier 12, où avec son compagnon, Adolphe Muzito, il a assisté à la messe d’action de grâce, avant de se lancer dans les rue de la Tshangu, entouré de ses militants.

Deuil, indignation et soutien aux FARDC

La marche « de deuil et d’indignation » face à la balkanisation et de soutien aux FARDC, qui s’est déroulée à Kinshasa et dans certaines villes de l’est de la RDC pour éveiller les consciences contre la balkanisation de la RDC, n’a pas été autorisée par les autorités urbaines. A Kinshasa, le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila n’avait pas pris acte de cette marche qui, d’après lui, était susceptible de troubler l’ordre public. 

Militants d’Ecidé et Lamuka à Tshangu, pour la marche de deuil et d’indignation

La veille, jeudi 16 janvier, la police avait prévenu que tout attroupement non justifié de plus de 10 personnes allait être dispersé vendredi, jour dédié à la commémoration du héros national Patrice Emery Lumumba. Malgré cette mise en garde, Fayulu, Muzito et des militants de Lamuka ont pris part une messe d’action de grâce à Ndjili, avant d’entamer la marche.

Gaz lacrymogène pour disperser les manifestants

En réaction, la Police nationale congolaise (PNC) a dispersé, à l’aide des gaz lacrymogènes, les militants de Lamuka qui étaient déjà ce vendredi 17 janvier matin dans la rue dans la commune de Matete à Kinshasa. Quelques personnes ont été interpellées et d’autres blessées. Le général Sylvano Kasongo, commissaire provincial de la police ville de Kinshasa, a confirmé cette information : “Quelques personnes qui se livraient au jet de pierres sur des véhicules ont été interpellées. Et il y a aussi des blessés mais ce sont des blessés du côté des victimes innocentes“, a-t-il fait savoir.

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En province, la marche s’est déroulée sans incident à Goma chef-lieu du Nord-Kivu. Des centaines de personnes venues de tous les coins de la ville ont pris d’assaut les rues pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis des massacres perpétrés à Beni par les rebelles Ougandais de l’ADF et dire non au plan de balkanisation du pays.

Sécurisés par la police, les manifestants se sont dirigés vers le rond-point de la paix pour y déposer des gerbes de fleurs à la mémoire des martyrs de l’indépendance et des victimes des massacres de Beni. La marche va se clôturer à l’esplanade du stade de l’unité où un meeting sera animé par les organisateurs.

Cependant, la veille de cette marche, le maire de la ville de Goma avait déclaré qu’il n’était pas informé de la tenue de cette manifestation. Mais les manifestants ont pu poursuivre leur procession. 

Beni aussi dans la rue

A Beni aussi, l’ECIDé de Fayulu a été dans la rue pour soutenir l’armée et dire non à la balkanisation de la RDC. Des dizaines de militants de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement, (ECIDé), de Martin Fayulu sont descendus dans la rue ce vendredi 17 janvier 2020 à Beni pour protester contre la balkanisation du pays.

D’autres militants ont affirmé qu’il est aussi question à travers cette marche pacifique de soutenir les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, (FARDC). Sur leurs calicots l’on pouvait lire : « Oui au soutien de notre armée. Non, non à la balkanisation du pays, coop nabango Ekosimba té ! » (Leur complot ne va pas marcher).

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La marche est allée du Rond-point Enera dans la commune de Mulekera pour chuter au siège du parti à Beu où un meeting a été organisé pour relayer le même message. Ici, les militants ont appelé la population à l’union et à soutenir les éléments FARDC qui combattent les ADF.

Les éléments de la Police Nationale Congolaise ont encadré la marche qui s’est clôturée sans incident.