Le militant du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), Obadi Kanzogha sera inhumé mercredi 27 novembre à Beni (Nord-Kivu). Il a été tué samedi 23 novembre dernier lors des échauffourées avec la police durant les manifestations.
Un autre militant de la LUCHA, Esaie Liko, affirme que tout est mis en place pour que ce jeune militant soit enterré dans le calme et la dignité.
Après la levée du corps à la morgue de l’hôpital de Beni, le corps devra se rendre au domicile du défunt puis à la paroisse catholique de Tamende pour une messe qui sera dite avant l’inhumation au cimetière laïc de Kimbangu, a-t-il détaillé.
Tous les militants des différents groupes de pressions, notamment la Véranda Mutshanga, La Lucha, Je suis Beni, et toutes les associations des mototaxis se sont donné rendez-vous pour rendre un dernier hommage à ce militant de la LUCHA.
Pendant ce temps, toutes les activités restent paralysées dans la ville. Boutiques, écoles, marchés et banques sont restent fermés depuis 8 jours maintenant.
FARDC et Monusco pour des actions conjointes contre les ADF
De leur côté, l’Etat-major général des Forces armées de la RDC (FARDC) et le bureau des opérations de la MONUSCO ont annoncé, mardi 26 novembre, la reprise effective des opérations conjointes et le renforcement des dispositifs de leur partenariat.
Au cours d’une annonce aux médias à Goma, le chef d’Etat-major des FARDC, le général Célestin Mbala, a déclaré que cette reprise est la mise en œuvre des décisions du conseil de sécurité nationale élargie à la MONUSCO prises lundi à Kinshasa entre les deux parties.
« A l’issue de cette réunion, nous venons de voir dans quelle mesure nous allons continuer, parce qu’au niveau des FARDC, au niveau de Beni, la MONUSCO est à coté de nous, elle évacue les blessés, elle ravitaille les blessés, je crois que ce sont, probablement, des choses que la population n’a pas pu percevoir », a déclaré le général Célestin Mbala.
Réévaluer la collaboration FARDC-Monusco
Pour sa part, le représentant spécial adjoint et chef des opérations au sein de la MONUSCO, François Grignon, estime que c’est aussi l’occasion pour réévaluer la collaboration entre l’armée congolaise et les forces de la MONUSCO en vue de répondre efficacement aux attentes de la population.
« La décision hier (lundi) était de reprendre les opérations conjointes contre les ADF, de renforcer notre dispositif de partenariat, de faire en sorte de regagner la confiance des populations qui, aujourd’hui nous a lancé un cri d’alarme et un cri de désespoir, nous devons y répondre, mais nous sommes résolus de faire en sorte que ce partenariat puisse délivrer des résultats plus efficaces pour protéger les civils », a déclaré François Grignon.